Ces entretiens devraient porter notamment sur les investissements et l’immigration, outre le projet de création de l’UPM, dont le sommet constitutif se tiendra le 13 juillet à Paris. José Luis Zapatero sera accompagné de Miguel Angel Moratinos, ministre espagnol des Affaires étrangères. Ce dernier a entamé une tournée maghrébine qui l’a mené successivement mardi dernier en Mauritanie, mercredi en Algérie, jeudi en Tunisie et en Libye pour enfin s’achever vendredi au Maroc, selon une source diplomatique à Madrid.
En plus des questions bilatérales, Moratinos a transmis à ses interlocuteurs dans chacun des pays maghrébins l’importance qu’accorde son pays à la construction d’un Maghreb arabe uni, a ajouté la même source citée par les médias espagnols.
La visite, une des premières effectuées par le président du gouvernement espagnol depuis le début de son 2e mandat, a pour but de développer les relations bilatérales ainsi que le niveau de coopération entre les 2 gouvernements, selon la même source diplomatique à Rabat. Le président du gouvernement espagnol avait mis en relief, lors d’une récente conférence à Madrid, l’importance du partenariat avec le Maroc, dans le cadre de la nouvelle orientation de la diplomatie espagnole. Le gouvernement est décidé à s’impliquer davantage dans la politique extérieure, devenue prioritaire.
Ayant mis l’accent sur l’importance des relations de son pays avec le Maghreb et son appui aux efforts déployés par le président français Nicolas Sarkozy pour impulser la coopération euro-méditerranéenne, il a souligné l’importance du volet culturel et celui de l’éducation dans cet espace. Dans ce sens, il avait annoncé, lors de cette même conférence, la décision de proposer, conjointement avec le Maroc, un projet de réforme du contexte socioculturel et éducatif de l’espace euroméditerranéen. « Nous allons proposer, avec le Maroc, sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, une réforme du contexte socioculturel et éducatif euroméditerranéen, avec une attention très spécifique pour l’éducation et la femme », avait ajouté Zapatero. Par ailleurs, ce dernier a précisé que « le Maroc et l’Algérie méritent une référence spéciale », et qu’il est décidé à œuvrer pour « rapprocher les positions entre les 2 pays et contribuer à résoudre la question du Sahara ».
Le sujet de l’immigration devrait constituer une partie importante des discussions, Zapatero étant un fervent défenseur de la directive européenne sur le retour. Le Maroc a, quant à lui, invité les pays européens à Dakar mercredi dernier à abandonner les politiques de retour des migrés et à encourager à leur place la migration circulaire et la mobilité des personnes. C’était lors de la réunion préparatoire à la 2e conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement. A rappeler que le gouvernement espagnol vient d’adopter un plan de retour volontaire et prévoit des incitations financières aux émigrés en contrepartie de leur renoncement à leurs permis de résidence et de travail et de leur engagement à ne pas revenir en Espagne pendant une durée minimale de 3 ans.
Source : L’Economiste - J. K.