Sécurité hydrique au Maroc : les priorités du roi Mohammed VI

31 juillet 2024 - 14h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Le roi Mohammed VI a donné de nouvelles orientations pour la résolution des problèmes liés à l’eau lors de son discours prononcé le lundi 29 juillet.

Dans son discours adressé, lundi à la Nation, à l’occasion de la Fête du Trône, le roi Mohammed VI a insisté sur la mise à jour continue des leviers de la politique nationale de l’eau et de la définition d’un objectif stratégique, quelles que soient les circonstances, pour faire face à l’accroissement des besoins en eau et des contraintes. Cet objectif stratégique consiste à la fois à garantir l’eau potable à tous les citoyens et à couvrir 80 % au moins des besoins d’irrigation sur tout le territoire national, a précisé le souverain, ajoutant qu’il s’avère « indispensable de parachever le programme de construction des barrages, en donnant la priorité aux projets programmés dans les régions connaissant d’importantes précipitations ».

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Le roi Mohammed VI mise également sur l’accélération de la réalisation des grands projets de transfert d’eau entre les bassins hydrauliques, en assurant la connexion entre le bassin d’Oued Laou-Larache et Loukous et celui d’Oued Oum Er-Rbia, en passant par les bassins Oued Sebou et Bouregreg, mais aussi sur l’accélération de la réalisation des stations de dessalement de l’eau de mer, selon le programme arrêté à cet effet pour assurer la mobilisation annuelle de plus de 1,7 milliard de mètres cubes. « À l’horizon 2030, le Maroc pourra ainsi couvrir plus de la moitié de ses besoins en eau potable à partir de ces stations, irriguer d’importantes superficies agricoles et renforcer de cette manière sa sécurité alimentaire », est-il persuadé.

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Le souverain a également à cœur la réalisation du projet d’interconnexion électrique qui vise à acheminer l’énergie renouvelable, à partir des provinces du sud, vers le Centre et le Nord, un chantier qui vise à alimenter les stations de dessalement avec de l’énergie propre. Il a donc appelé au développement d’une industrie nationale de dessalement de l’eau, à la création de filières de formation d’ingénieurs et de techniciens spécialisés, à l’encouragement de la constitution d’entreprises nationales spécialisées dans la réalisation et l’entretien des stations de dessalement. Il a par ailleurs donné ses orientations pour l’adoption d’un « programme plus ambitieux de traitement et de réutilisation des eaux ».

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