Déjà des coupures d’eau à Casablanca

14 février 2024 - 13h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Le faible débit de l’eau dans les grandes villes comme Casablanca inquiète les habitants qui dénoncent les coupures d’eau intempestives. Pour les responsables de Lydec, les ressources en eau disponibles sont insuffisantes pour satisfaire les besoins des populations, en cette période de stress hydrique.

L’écart entre l’offre et la demande en eau sera plus important d’ici le printemps prochain, a alerté Lydec, notant que les nombreuses mesures prises par le gouvernement ces dernières semaines pour rationaliser la consommation d’eau dans plusieurs villes ont impacté la disponibilité en eau dans les métropoles comme Casablanca. Plusieurs habitants de la ville ont exprimé des plaintes quant au faible débit d’eau et aux coupures fréquentes.

« La pénurie d’eau au Maroc commence sérieusement à nous inquiéter. Je ne pensais pas que la réduction du débit affecterait autant notre quotidien. J’habite au sixième étage et l’impact de cette mesure est plus important. Parfois il n’y a absolument plus d’eau, alors que je m’apprêtais à faire la vaisselle ou prendre un bain. Nous espérons que les autorités vont trouver rapidement une solution pour résoudre ce problème crucial », se plaint Samira, 40 ans, au journal Le Matin.

À lire : Le Maroc envisage des coupures d’eau

La situation a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux. « Le problème des coupures d’eau est devenu très contraignant dans le quartier où j’habite. Il arrive qu’on passe plusieurs heures dans la journée sans eau. Si les autorités veulent réduire le débit, nous devons être prévenus des horaires de coupures pour prendre les précautions nécessaires. Cette mesure affecte beaucoup notre quotidien », a écrit un internaute sur Facebook.

Pour sa part, Moulay Ahmed Afilal, vice-président de la commune de Casablanca, a assuré que ces coupures d’eau ne sont pas imputables aux autorités et n’ont aucun lien avec les mesures prises pour rationaliser l’eau, mais seraient plutôt dus à « des travaux de Lydec dans certains quartiers ». De son côté, Saâd Azzaoui, directeur maîtrise d’ouvrage de Lydec, a fait savoir que « les réserves au niveau du barrage Al Massira, qui alimente une grande partie de la ville, sont actuellement inférieures à 2 %, une chute très importante par rapport au taux de 30 %, enregistré il y a plusieurs années ».

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Casablanca - Eau - Consommation - Lydec

Aller plus loin

Vers des coupures d’eau à Casablanca ?

La pénurie d’eau se fait de plus en plus ressentir à Casablanca. La présidente de la commune urbaine, Nabila Rmili, a tiré la sonnette d’alarme lors d’une récente session...

Des coupures d’eau à Marrakech ?

Les habitants de plusieurs quartiers de la ville de Marrakech se plaignent de la baisse du débit d’eau potable et des coupures. De même, des rumeurs font état de la mauvaise...

De l’eau polluée pour les Casablancais

Malgré les nombreuses plaintes, Lydec rachetée par la Société régionale Multiservices Casablanca-Settat dans le cadre d’un accord avec le groupe français « Veolia » est...

Maroc : des coupures d’eau envisagées

Alors que le Maroc subit actuellement sa sixième année de sécheresse consécutive, le gouvernement envisage de prendre des décisions radicales pour rationaliser l’eau potable.

Ces articles devraient vous intéresser :

La production de voitures électriques «  assèche  » le Maroc

La production des métaux nécessaires à la fabrication des batteries ou moteurs des voitures électriques exige beaucoup d’eau. Une ressource qui se raréfie de jour en jour dans des pays comme le Maroc, déjà frappé par une sécheresse sévère.

Ramadan et réseaux sociaux : les photos d’iftar divisent

Pendant le mois sacré de Ramadan, de nombreux influenceurs marocains publient quotidiennement sur les réseaux sociaux des photos de tables garnies de mets et de boissons pour la rupture du jeûne (iftar). Un comportement perçu comme de la provocation...

Maroc : du changement dans le paiement des factures d’eau et d’électricité

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch poursuit le chantier de modernisation des services publics. Le paiement des frais d’eau et d’électricité aura des nouveautés à partir du 1ᵉʳ janvier 2024.

Maroc : la hausse des cas d’intoxications alimentaires inquiète

Au Maroc, la recrudescence des cas d’intoxication alimentaire dans les plusieurs villes inquiète les associations de défense des droits des consommateurs qui appellent à renforcer les contrôles dans les restaurants et établissements de restauration...

Maroc : des coupures d’eau envisagées

Alors que le Maroc subit actuellement sa sixième année de sécheresse consécutive, le gouvernement envisage de prendre des décisions radicales pour rationaliser l’eau potable.

Maroc : voici les villes où les prix ont baissé (et augmenté)

Les prix à la consommation ont affiché une légère baisse de 0,3%, selon les derniers chiffres dévoilés par le Haut Commissariat au Plan (HCP).

Maroc : bonne nouvelle pour ceux qui aiment les Hammams

Les Marocains pourront fréquenter les hammams, restés en partie fermés depuis plusieurs semaines suite à une note du ministère de l’Intérieur, pendant le ramadan. Dimanche, le ministère des Habous et des Affaires islamiques a annoncé que le mois sacré...

Du nouveau pour la culture de pastèque au Maroc

Le gouverneur de la province de Zagora, au Maroc, a récemment pris une décision pour réglementer la culture de la pastèque rouge et jaune, afin de préserver les ressources en eau. Cette mesure, qui restreint les surfaces cultivables et interdit la...

Maroc : la pastèque sacrifiée pour préserver l’eau ?

Des associations locales de la province d’Al Haouz ont sollicité Rachid Benchikhi, le gouverneur de la province, pour qu’il interdise la culture de pastèques et de melons.

Le prix des lentilles s’envole au Maroc

Le prix des lentilles a considérablement augmenté au Maroc, atteignant 32 dirhams le kilo chez les détaillants, contre 25 dirhams pour les lentilles importées.