Walid Regragui, le coach «  miracle  » des Lions de l’Atlas

La Fédération royale marocaine de football (FRMF) a recruté Walid Regragui comme sélectionneur des Lions de l’Atlas en remplacement du Franco-bosnien Vahid Halilhodzic. Le nouveau sélectionneur était l’ancien entraîneur du Wydad de Casablanca, club qui venait de remporter le championnat national et la Ligue des champions africaine. A trois mois de la phase éliminatoire du Mondial au Qatar, le pari était risqué, mais la FRMF a fait confiance à Regragui qui a su doper le moral des joueurs et ramener la cohésion au sein de l’équipe, ce qui a permis aux Lions de l’Atlas de terminer premier de leur groupe avec 7 points, après avoir battu la Belgique et le Canada et fait match nul avec la Croatie.

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En huitièmes de finale, le Maroc a remporté son match face à l’Espagne (0-0, 3-0 aux t.a.b), obtenant son ticket pour les quarts de finale où il a battu le Portugal par le plus petit des scores (1-0), avant de chuter en demi-finale face à la France (0-2), rappelle Le Monde Afrique. Considéré au départ comme un outsider, le Maroc a déjoué tous les pronostics pour se retrouver dans le dernier carré du Mondial, une performance jamais réalisée par une équipe africaine. Un exploit que l’équipe marocaine doit en grande partie au charisme et au leadership du coach Regragui qui a su bâtir une équipe forte et soudée.

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« Il a eu peu de temps pour préparer le Mondial, mais c’est un gros bosseur, un passionné, qui a des idées et une forme de management lui permettant de faire adhérer les joueurs à son projet. C’est quelqu’un d’ouvert, d’accessible, et son arrivée a créé une dynamique évidente, car il sait transmettre son ambition », a confié Hamza El Hajoui, le président du Fath Union Sports de Rabat, où Walid Regragui a fait ses débuts en tant qu’entraîneur en 2014. Le sélectionneur de 47 ans « a su donner un style de jeu à son équipe, bien organisée, solide défensivement mais qui sait exploiter ses qualités techniques, et aussi très forte mentalement », renchérit Mustapha El Haddaoui, un Lion de l’Atlas qui avait joué les huitièmes de finale lors du Mondial 1986 au Mexique.

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Khalid Fouhami, ancien gardien de but et coéquipier de Walid Regragui en équipe nationale, estime pour sa part que cette saison 2022-2023 est « la plus aboutie de l’histoire de la sélection » qui, en plus de son parcours historique au Mondial, s’est qualifiée pour la coupe d’Afrique des nations 2024 en Côte d’Ivoire et a vaincu le Brésil (2-1) en match amical, le 25 mars à Tanger. Mais, prévient-il, « il est toujours difficile de gérer les périodes qui suivent les grosses performances ». Comme une prémonition, le Maroc a chuté en performance au mois de juin, concédant un nul face au Cap-Vert en amical (0-0) et en s’inclinant face à l’Afrique du Sud (1-2). Tous les regards sont désormais tournés vers novembre où se joueront les matchs de qualification pour la Coupe du monde 2026 et la phase finale de la CAN 2024 qui démarre le 13 janvier.