
La femme marocaine s’impose de plus en plus
Plus de la moitié des Marocains (65 %) considèrent que la femme peut occuper des postes à responsabilité. C’est ce qui ressort d’une enquête réalisée par le Baromètre arabe.
Les ex-conjoints utilisent souvent du contenu à caractère sexuel, notamment des images et des vidéos, pour obtenir des règlements financiers ou des droits de garde auprès des femmes au Maroc. C’est ce que révèle une étude menée par une ONG néerlandaise.
Selon un récent rapport de l’ONG néerlandaise Rutgers International, les violences contre les femmes s’exercent de plus en plus en ligne. Axée sur sept pays, l’étude réalisée par l’ONG examine les effets de l’influence omniprésente du patriarcat et des rôles de genre profondément ancrés dans l’univers numérique. La violence basée sur le genre, qui englobe le harcèlement en ligne, le partage non consensuel d’images intimes et le cyberharcèlement, est de plus en plus utilisée comme arme contre les femmes au Maroc, souligne le rapport, ajoutant que l’intelligence artificielle complique davantage les choses en facilitant la création de deepfakes et en perpétuant des stéréotypes nuisibles par le biais de biais algorithmiques.
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82 % des personnes interrogées dans le cadre de l’étude identifient les normes patriarcales et les attentes sociétales en matière de genre comme des facteurs essentiels amplifiant ces formes de violence. L’étude révèle que la société marocaine, comme beaucoup d’autres, présente des modèles d’exclusion où les femmes sont découragées ou activement empêchées de participer aux espaces en ligne, à l’engagement politique ou au discours public. Rutgers International note que l’anonymat et la rapidité des plateformes numériques offrent aux auteurs de tels actes des moyens sans précédent pour diffuser des contenus préjudiciables et intimider leurs victimes, souvent en toute impunité.
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Au Maroc, comme dans d’autres pays étudiés, il subsiste un fossé critique dans la compréhension et le traitement des violences faites aux femmes et aux filles, surtout la violence de genre facilitée par la technologie, fait remarquer l’ONG. Ainsi, de nombreuses victimes hésitent à signaler les incidents, à porter plainte en raison de la stigmatisation sociale, des protections juridiques limitées et d’une méfiance généralisée quant à la capacité des forces de l’ordre à intervenir efficacement. Même lorsqu’elles le font, elles se heurtent souvent à des réponses inadéquates de la part d’autorités mal équipées pour gérer les nuances de la violence numérique. Or, ces violences affectent durablement les victimes, leur santé mentale et leur bien-être général.
Aller plus loin
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