Vers une annulation de l’Aïd al-Adha au Maroc ?

26 janvier 2025 - 00h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

L’inquiétude des Marocains enfle quant au maintien ou non de la célébration de l’Aïd al-adha cette année. Le gouvernement, de son côté, attend les résultats du recensement du cheptel national pour prendre une décision.

« La décision sera prise une fois que la composition du cheptel national sera connue », a déclaré le ministre de l’Agriculture, Ahmed El Bouari, cité par Al Akhbar, précisant que cette opération lancée récemment, « permettra au ministère d’avoir une idée claire de la capacité de production des éleveurs pour répondre aux besoins nationaux ». Le ministre a ajouté que « les résultats du recensement aideront le ministère à préparer un programme pratique et réaliste, dans lequel les parlementaires seront impliqués afin de remédier à d’éventuels dysfonctionnements ».

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Le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a estimé pour sa part que les rumeurs sur une éventuelle annulation de l’Aïd al-adha sont « prématurées », indiquant que « les jours à venir vont connaître d’importants changements » et que le gouvernement « déploie des efforts intensifs pour trouver des solutions pratiques à ce dossier ». Dans la même veine, Fouzi lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, a appelé à « l’arrêt de la consommation de viande et de l’abattage des brebis, pour permettre au Maroc de reconstituer le cheptel national et d’atteindre l’équilibre des prix de la viande ».

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« La mise en œuvre de ces mesures constitue une étape essentielle pour éviter de gaspiller les efforts en cours et trouver des solutions durables à la situation », a ajouté Lekjaa, rappelant que « les mesures prises, comme l’importation de viande, restent des mesures temporaires ». « La stabilité de la demande face à la baisse de l’offre entraîne naturellement une hausse des prix, ce qui nécessite de travailler à renforcer l’offre locale en arrêtant l’abattage des brebis ». Et de conclure : « Le succès de ces efforts nécessite la contribution de toutes les parties concernées, en mettant l’accent sur des solutions durables garantissant la sécurité alimentaire et la stabilité du marché ».

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