« Les salons de coiffure, pour hommes et femmes, connaissent en cette période, et à l’approche de chaque occasion religieuse, comme l’Aïd al-Fitr, une affluence dense de la part des citoyens, surtout les salons situés dans les quartiers populaires, dont les propriétaires sont contraints de travailler jusqu’à des heures tardives pour répondre à la forte demande », a fait savoir à Hespress le président de l’Union nationale de la Coiffure au Maroc. Selon ses explications, l’affluence dans les salons « a légèrement diminué durant les premiers jours du mois de Ramadan, en raison de la nature de ce mois sacré, mais les derniers jours de celui-ci, comme c’est la coutume chaque année, connaissent une dynamique positive, qui se reflète sur la situation économique des professionnels qui voient en elle une opportunité d’améliorer leurs revenus ».
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Comment les coiffeurs gèrent-ils ces jours de forte affluence ? Ils optent pour une planification anticipée. « Les propriétaires des salons travaillent pour éviter les scènes d’encombrement en organisant leur travail par le biais d’un système de rendez-vous préalables », a-t-il encore expliqué. Ils sollicitent également les nouveaux diplômés des écoles de coiffure et de beauté. « Certains propriétaires de salons de coiffure font également appel aux services de ces diplômés pour alléger la pression sur eux et suivre cet afflux massif à l’approche de l’Aïd al-Fitr », a-t-il noté. D’autres diplômés profitent en revanche de ces jours de forte affluence pour proposer leurs services à domicile. « L’approche des fêtes religieuses, que ce soit l’Aïd al-Fitr ou l’Aïd al-Adha, ne stimule pas seulement l’activité des propriétaires de salons de coiffure, mais aussi celle de certains nouveaux diplômés des écoles de coiffure et de beauté, qui s’empressent pendant cette période d’offrir leurs services aux citoyens à domicile, en attendant d’ouvrir eux aussi leurs propres salons ou d’obtenir des contrats de travail à l’étranger, garantissant ainsi une source de revenu même temporaire, ce qui est positif et allège également les charges qui pèsent sur leurs familles durant ces occasions ».
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Le professionnel a par ailleurs assuré que le métier résiste au chômage des jeunes : « La profession de coiffeur connaît une grande affluence de la part des jeunes diplômés des écoles de coiffure, qui ouvrent leurs propres salons et emploient à leur tour d’autres diplômés ». « Ce secteur ne connaît pas une augmentation des taux de chômage parmi les diplômés contrairement à d’autres secteurs », a-t-il conclu.