Automobile : le Maroc fait trembler l’industrie espagnole
Le Maroc attire de plus en plus les constructeurs européens et asiatiques en raison de sa main-d’œuvre bon marché, des incitations fiscales et des réglementations...
Maroc, nouvel eldorado industriel des constructeurs automobiles
Le Maroc devient un acteur incontournable de l’automobile en attirant de grands noms comme Renault et Stellantis. Plusieurs facteurs expliquent ce succès.
Plusieurs constructeurs français ont jeté leur dévolu sur le Maroc ces dernières années. Depuis 2012, Renault dispose d’une grande usine s’étendant sur 300 hectares à Tanger où il produit plusieurs véhicules, dont la Dacia Sandero, la voiture la plus vendue en Europe. En tout, 312 000 véhicules ont été montés l’an dernier. C’est la plus grosse usine du groupe tricolore dans le monde (7 000 employés), entièrement vouée à sa marque à bas coûts Dacia.
Stellantis s’est lui aussi au Maroc. En 2019, le constructeur franco-italo-américain a inauguré son usine à Kénitra. L’année dernière, 175 000 véhicules, notamment des Peugeot 208 pour le Vieux Continent, mais aussi des voiturettes électriques comme les Citroën Ami, y sont produits. Et le groupe franco-italo-américain veut aller loin : il compte investir 300 millions d’euros pour porter ses capacités à 400 000 véhicules par an d’ici 2027.
L’entreprise chinoise Sentury Tyres a elle aussi misé sur le Maroc. Elle y produit ses pneus.
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Pourquoi cet attrait pour le Maroc ? Selon le cabinet Olivier Wyman, l’attrait pour la destination s’explique par l’attractivité du coût de la main-d’œuvre qui représente 65 % du coût total d’une voiture, rapporte L’Est républicain. Son classement du coût de la main-d’œuvre par pays l’illustre parfaitement. Avec 106 dollars, le Maroc arrive en tête de ce classement devançant de loin la Chine (597 dollars), leader du marché de l’automobile, la Roumanie (273 dollars), le Mexique (305 dollars), la Turquie (414 dollars), l’Espagne (955 dollars), le Canada (968 dollars), les États-Unis (1 341 dollars), la France (1 569 dollars) et l’Italie (2 067 dollars).
Les constructeurs français sont également attirés par les coûts salariaux horaires qui sont de 5 à 6 euros alors qu’en France, ces mêmes coûts dépassent les 45 euros. De quoi permettre à Renault de proposer, Dacia Sandero 3, l’une des voitures les moins chères du marché avec une entrée de gamme à 12 990 euros (moteur de 65 ch).
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