
Le Maroc veut faciliter l’accès à la location dans les grandes villes
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Si vous êtes Marocain résidant à l’étranger et percevez un loyer au Maroc, la loi fiscale vous impose certaines obligations. Voici ce que prévoit le guide fiscal.
Pour les nombreux Marocains résidant à l’étranger propriétaires d’un bien immobilier au Maroc, la mise en location de ce patrimoine est une source de revenus bienvenue. Mais cette activité s’accompagne d’obligations fiscales précises qu’il est essentiel de connaître pour rester en règle avec l’administration. Le guide fiscal vient clarifier le cadre, entre exonération possible et déclaration obligatoire.
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La première bonne nouvelle pour les propriétaires est l’existence d’une exonération totale de l’impôt sur le revenu foncier. Cependant, il ne faut pas crier victoire trop vite : cet avantage ne s’applique que si le montant annuel brut des loyers perçus ne dépasse pas le seuil de 30 000 dirhams. Le fisc précise également que ce cadeau fiscal ne peut pas être cumulé avec d’autres allègements dont le contribuable pourrait bénéficier sur d’autres types de revenus.
Pour ceux dont les revenus locatifs dépassent ce plafond de 30 000 dirhams, l’imposition s’applique selon deux paliers. Ces taux sont proportionnels et ne libèrent pas le contribuable de ses autres obligations déclaratives :
• 10 % pour les revenus bruts imposables inférieurs à 120 000 dirhams ;
• 15 % pour ceux égaux ou supérieurs à 120 000 dirhams.
Pour se conformer, il est impératif de souscrire chaque année une déclaration des revenus fonciers par voie électronique. Mieux vaut ne pas jouer avec le feu concernant les délais : la déclaration et le paiement de l’impôt dû doivent être effectués avant le 1ᵉʳ mars de l’année suivant celle de la perception des loyers, via le portail des impôts (service SIMPL).
L’administration fiscale apporte une précision importante pour les revenus encaissés avant le 1ᵉʳ mars 2023. Ceux-ci devaient faire l’objet d’une déclaration spécifique, une obligation qui s’appliquait même aux propriétaires dont les revenus n’atteignaient pas le seuil d’exonération. Enfin, si le locataire du bien effectue une retenue à la source sur le loyer, le propriétaire peut déduire ce montant de l’impôt final à payer, à condition que ce prélèvement corresponde bien à l’année de perception des revenus.
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