
L’Algérie déploie sa guerre médiatique contre le Maroc
Le Maroc critique les médias algériens pour leur traitement politique du puissant et dévastateur tremblement de terre qui a endeuillé le Maroc.
Les sites et les médias qui donnent un « prolongement à la propagande » notamment marocaine sur l’Algérie concernant la guerre entre l’Iran et Israël, et son éventuelle extension sont dans le viseur de l’Autorité nationale indépendante de régulation de l’audiovisuel (Anirav).
Ces contenus entraînent l’Algérie dans « des analyses et des spéculations infondées à travers un discours qui s’inscrit clairement dans les outils de guerre de 4ᵉ et 5ᵉ génération et qui se fonde sur des spéculations et des illusions sans aucun fondement ni source fiable », déplore l’Autorité nationale indépendante de régulation de l’audiovisuel (Anirav) dans un communiqué. Celle-ci condamne fermement ce qu’elle qualifie d’« exagération infondée et malveillante ».
Aussi, appelle-t-elle à ne pas se laisser influencer par ces « contenus malveillants », qui « sont, selon elle, dénués des moindres normes professionnelles et favorisent un discours qui menace la paix publique et perturbe l’opinion publique nationale à travers une propagande dirigée qui sert des agendas étrangers connus pour utiliser les rumeurs comme un outil pour affaiblir le moral, saper la confiance dans les institutions de l’État et semer la confusion parmi les citoyens. »
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Pour l’ANIRAV, les contenus de ce type, « dépourvus des règles les plus élémentaires d’investigation et de vérification », constituent une « violation flagrante » du décret exécutif n° 24-250 fixant les dispositions du cahier des charges général imposé aux services de communication audiovisuelle. Selon l’organe de régulation, ces médias ont violé l’article 5 de ce texte qui impose le respect de la souveraineté nationale, l’unité nationale, l’intégrité territoriale, la sécurité nationale et la défense, l’ordre public, ainsi que les intérêts économiques et la politique étrangère de l’État algérien.
L’ANIRAV met en garde : en cas de non-respect des dispositions du cahier des charges général et particulier, les dispositions de l’article 34 de la loi 23-20 portant réglementation de l’activité audiovisuelle seront fermement appliquées et les contrevenants s’exposent à « des poursuites administratives » conformément aux dispositions du chapitre 8 de la même loi. Elle menace en outre de prendre « les mesures légales et réglementaires nécessaires » contre toute entreprise qui diffuse délibérément des contenus, et ce, afin de « préserver l’unité nationale, de respecter l’opinion publique et d’assurer la crédibilité des médias nationaux ».
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L’autorité appelle toutes les entreprises audiovisuelles à faire preuve de « responsabilité, de grande vigilance, d’engagement, d’objectivité et de professionnalisme dans le traitement de ces questions sensibles ». Selon elle, il y a lieu de veiller à « sélectionner avec soin les analystes politiques reconnus pour leur compétence et leur objectivité, et s’abstenir d’accueillir des voix non qualifiées, manquant d’expérience ou versant dans des analyses émotionnelles et trompeuses ».
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