
Un joueur marocain tué par la marine algérienne ?
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La loi sur la mobilisation générale adoptée par l’Algérie en avril dernier est officiellement entrée en vigueur le 27 juillet. Le pays craint-il toujours le Maroc ? En tout cas, cette nouvelle loi interroge.
« En définissant le processus de passage d’une situation de paix à un état de guerre, à qui s’adresse le régime d’Abdelmadjid Tebboune ? », questionne Jeune Afrique dans une chronique titrée :« L’Algérie (presque) sur le pied de guerre ». L’Algérie entend à travers la loi sur la mobilisation générale répondre aux potentielles situations d’alerte : une guerre ou une agression étrangère, une menace grave à la sécurité ou à la souveraineté nationale, une situation de crise nécessitant une mobilisation civile ou militaire d’envergure. « Les risques d’agression de l’Algérie par une puissance étrangère sont-ils particulièrement crédibles ou une forme de paranoïa opportuniste vient-elle au secours de la politique politicienne ? », s’interroge le magazine.
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L’auteur de la chronique fait remarquer : « Alors que Paris et Alger dansent le tango du “je t’aime moi non plus”, que l’Algérie et le Maroc déclinent leur bras de fer sur tous les tons – autour du sort du Sahara occidental – et que l’Alliance des États du Sahel (AES) boude une offre de médiation du président Abdelmadjid Tebboune, le régime algérien bande les muscles en se dotant d’une nouvelle loi sur la mobilisation générale. » Cette loi formalise non seulement un dispositif de réponse d’ampleur nationale, à activer en cas de menace grave, mais elle fixe également les droits et devoirs des réservistes et pose les jalons d’une mobilisation coordonnée entre civils et militaires, afin de garantir la sécurité et l’intégrité de l’État algérien.
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« Le spectre d’une mobilisation militarisée est-il d’abord une convocation de l’esprit patriotique, par surestimation de la menace sécuritaire ? », questionne encore Damien Glez. Et de conclure : « Tout en envoyant des messages subliminaux aux présumés belliqueux de la scène internationale, le régime Tebboune tente de galvaniser, contre un ennemi putatif, une armée mise en alerte et une population civile que l’on dit morose, au regard de l’évolution économique et sociale de l’Algérie. Au risque que la doctrine d’une défense anticipée n’apparaisse, en creux, comme une velléité belliqueuse… »
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