
Maroc–Algérie : l’obsession algérienne d’un voisin trop visible
Le bras de fer diplomatique et géopolitique entre le Maroc et l’Algérie qui s’est déplacé sur le terrain sportif suscite une analyse de fond de la part d’un historien français.
Le spécialiste de la question du Sahara et des affaires maghrébines, Ahmed Noureddine, porte de graves accusations contre l’Algérie. Celle-ci serait l’instigatrice de la vague d’hostilité envers les Marocains résidant en Espagne.
Cette campagne constitue une étape d’escalade de la part de l’Algérie après l’échec de toutes ses tentatives précédentes pour dissuader Madrid de sa position historique de soutien au plan d’autonomie au Sahara marocain, explique Ahmed Noureddine, rappelant que le régime algérien avait déjà tenté auparavant de faire pression en utilisant la carte du gaz et du pétrole, avait agité la menace de geler les accords commerciaux, allant jusqu’à suspendre le traité de partenariat, de coopération et de bon voisinage.
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Noureddine fait remarquer que toutes ces manœuvres ont échoué à infléchir la position souveraine de l’Espagne, menée par le Premier ministre Pedro Sánchez, indique al3omK. Après sa défaite diplomatique, le régime algérien, s’est tourné vers une tentative de normalisation des relations avec Madrid, estime l’analyste. Une contradiction flagrante avec ses positions précédentes où il avait juré que les relations ne reprendraient qu’après le départ de Sánchez ou un revirement de l’Espagne sur son soutien au Maroc. Il est persuadé que les motivations du régime algérien consistent à saper l’atmosphère positive qui entoure les préparatifs conjoints pour l’organisation de ma coupe du monde 2030.
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Cette réaction de Noureddine fait suite à une publication de l’ancien député Brahim Daïf, dans laquelle celui-ci attribuait la vague d’hostilité envers les Marocains, à la suite de la diffusion d’une vidéo prétendument falsifiée, à un « plan sioniste » visant à renverser la sympathie espagnole pour la cause palestinienne. L’analyste écarte cette hypothèse. Il appelle à ne pas chercher des responsables ailleurs. Il est persuadé que c’est Alger qui en est l’instigatrice. Ce qui dérange particulièrement le régime algérien, c’est l’image positive et exemplaire qu’a renvoyée la communauté marocaine à travers sa large solidarité avec le peuple espagnol lors des inondations de Valence en novembre 2024, ajoute-t-il.
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Et de poursuivre : « cette solidarité largement saluée a contribué à dissiper les stéréotypes négatifs hérités de l’époque andalouse, mais la propagande algérienne a tenté de raviver sur fond de conflit au Sahara. »
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