
Tensions avec le Maroc : l’Algérie accélère son réarmement
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L’expert en relations internationales, Ahmed Noureddine, a qualifié d’« hystérique » la réaction de l’Algérie suite au soutien du Royaume-Uni au plan marocain d’autonomie du Sahara, exprimé le 1ᵉʳ juin dernier.
Dans une déclaration à Al3omk, Noureddine a fait observer que la réaction rapide des autorités algériennes qui se sont fendues d’un communiqué le 1ᵉʳ juin, date de l’annonce par la Grande-Bretagne de son soutien au plan marocain d’autonomie, est la preuve du « choc » et de l’ampleur du « revers » subi par le pays d’Abdelmadjid Tebboune, soulignant que la Grande-Bretagne est le troisième membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, après les États-Unis et la France, à exprimer son soutien à la proposition marocaine.
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L’expert a en outre noté une « contradiction flagrante » dans le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères dans lequel l’Algérie a exprimé dans un premier temps son « regret » quant au soutien de la Grande-Bretagne au plan marocain d’autonomie du Sahara, avant de soutenir dans un second temps que ce pays n’a pas reconnu « la souveraineté marocaine sur le Sahara » et qu’elle n’a apporté « aucun soutien » au Maroc. Pour Noureddine, cette contradiction est « la plus manifeste des contradictions » et la preuve que l’Algérie « vit un état de vertige diplomatique » et « n’a plus de cartes à jouer ».
Le spécialiste des relations internationales relève que cette énième gifle reçue par l’Algérie témoigne « de son désarroi et de l’égarement dans lequel elle se trouve à la lumière des victoires successives de la diplomatie marocaine », ainsi que de « l’isolement total » que vit le pays sur le plan international. Ahmed Noureddine souligne que l’Algérie a presque « supplié » dans son communiqué la Grande-Bretagne, en tant que membre du Conseil de sécurité, afin qu’elle « veille au respect de la légitimité internationale et à la mise en cause du Maroc », voyant en cette « supplication » une « autre preuve de la défaite cuisante de l’Algérie face au Maroc ».
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L’expert a également observé un changement d’attitude de l’Algérie qui n’a pas pris de mesures contre la Grande-Bretagne après son soutien au plan marocain d’autonomie du Sahara, comme elle l’avait fait avec la France en rappelant son ambassadeur et en menaçant de suspendre sa coopération économique, ou avec l’Espagne en rappelant son ambassadeur et en gelant son contrat gazier. Ce changement de posture montre que l’Algérie « a compris qu’elle est incapable de poursuivre une politique d’escalade et de fuite en avant », ou de chantage qui « s’est révélée inefficace, que ce soit avec la France, l’Espagne ou tous les pays que l’Algérie a tenté de faire chanter ».
Ahmed Noureddine a également relevé une autre contradiction dans ce communiqué dans lequel l’Algérie reconnaît une « république fictive à Tindouf », en même temps qu’elle prétend « vouloir l’autodétermination et réclame un référendum d’autodétermination ». Ces deux positions contradictoires « ne peuvent coexister que dans l’esprit des Algériens et dans celui de l’État algérien, devenu la risée du monde à cause de ces contradictions flagrantes », a affirmé l’expert, précisant que l’Algérie ne vise qu’un objectif : « entraver la progression du Maroc et saper son unité, peu importe avec qui elle s’allie, même avec le diable ». Et de conclure que « l’Algérie a perdu son équilibre et la boussole de sa politique étrangère ».
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