
Maroc : une taxe pour les plus riches
Le débat sur la taxation des plus riches refait surface au Maroc. Après un premier rejet, la Confédération démocratique du travail (CDT) relance l’idée d’une taxe sur la fortune...
Bon nombre de Marocains résidant à l’étranger (MRE), propriétaires d’une résidence principale ou secondaire au Maroc, méconnaissent leurs obligations fiscales. Ces biens immobiliers sont soumis à deux taxes majeures : la taxe d’habitation et la taxe de services communaux.
« Déclarations à échéances fixes, abattements fiscaux, exonérations temporaires : maîtriser ces règles devient essentiel pour éviter les pénalités et optimiser la gestion de son patrimoine immobilier », indique le quotidien L’Économiste. En matière de fiscalité locale, les MRE bénéficient d’un abattement de 75 % sur la valeur locative servant de base au calcul de la taxe d’habitation et la taxe de services communaux. Cette réduction s’applique si et seulement si le logement est occupé à titre gratuit par les proches du MRE (conjoint, enfants ou parents demeurant au Maroc).
À lire : Taxe d’habitation au Maroc : ce qui va désormais changer
La valeur locative du bien immobilier servant de base au calcul de la taxe d’habitation connait une hausse de 2 % tous les cinq ans pour s’ajuster à l’évolution du marché. « En outre, les constructions neuves affectées à un usage de résidence principale jouissent d’une exonération temporaire de cette taxe pendant une période de cinq ans, à compter de la date d’achèvement des travaux », ajoute la publication.
À lire : Maroc : hausse des taxes pour les propriétaires de terrains
Selon le guide fiscal dédié aux MRE, récemment publié par la Direction générale des impôts (DGI), les propriétaires réalisant des constructions nouvelles ou des extensions sont tenus de déposer une déclaration auprès de la DGI au plus tard le 31 janvier de l’année suivant celle où les travaux ont été achevés. Ce délai est valable en cas de changement d’affectation de l’immeuble ou de modification de la propriété. « Lorsqu’un logement est inoccupé en raison de réparations majeures, ou parce qu’il est mis en vente ou en location, le propriétaire doit en informer l’administration fiscale avant le 31 janvier de l’année suivante », précise-t-on.
À lire : Maroc : une nouvelle taxe sur les locations qui fait mal
Contrairement à la taxe d’habitation, la taxe de services communaux ne bénéficie d’aucune exonération temporaire et doit être payée une fois le bien identifié. Les MRE ont droit à un abattement de 75 % sur la valeur locative. Le taux d’imposition locale est fixé à 10,50 % de la valeur locative pour les biens situés dans le périmètre des communes urbaines, ainsi que dans les centres délimités et les stations estivales, hivernales ou thermales. Il est de 6,50 % pour les biens immobiliers situés dans les zones périphériques des communes urbaines.
Aller plus loin
Le débat sur la taxation des plus riches refait surface au Maroc. Après un premier rejet, la Confédération démocratique du travail (CDT) relance l’idée d’une taxe sur la fortune...
Révolution dans la fiscalité territoriale au Maroc. Depuis le 12 juin 2025, la gestion de la taxe d’habitation (TH) et la taxe de services communaux (TSC), précédemment assurée...
Mauvaise nouvelle pour les propriétaires de terrains non bâtis. Le ministère de l’Intérieur prévoit une augmentation de la taxe sur ces terrains.
La récente instauration d’une taxe de 20 % sur les revenus locatifs des propriétaires bailleurs au Maroc visant à simplifier la fiscalité et à élargir l’assiette de l’impôt va...
Ces articles devraient vous intéresser :