
Mantes-la-Jolie : une exposition exceptionnelle retrace l’histoire du Maroc
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Le corps d’un homme de l’Égypte ancienne, exhumé à Nuwayrat, en Moyenne-Egypte, aurait des origines marocaines. C’est du moins ce que révèle une étude scientifique publiée le 3 juillet 2025 dans la revue Nature.
Pour la première fois, les scientifiques ont réussi à séquencer le génome complet d’un individu ayant vécu entre 2855 et 2570 avant notre ère. Ces analyses génétiques ont révélé que près de 78 % de l’ADN de cet Égyptien ancien est proche de celui des populations néolithiques du Maroc, notamment du site de Skhirat-Rouazi, situé sur la côte atlantique. Les 22 % restants sont liés à la Mésopotamie néolithique, dont l’actuel Irak et ses régions voisines. L’homme, mesurant environ 1,60 cm, a vécu entre 44 et 64 ans et montrait des signes de vieillissement articulaire intense, précise l’étude.
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Cette découverte inédite vient bouleverser les certitudes sur l’origine des premiers Égyptiens. Selon les chercheurs, le corps de cet ancêtre égyptien avait été inhumé il y a plus de 4 500 ans, dans une grande jarre funéraire au fond d’une tombe creusée dans la roche, un rituel réservé aux élites de l’époque. Cette étude révèle une continuité de l’Afrique du Nord depuis le Néolithique jusqu’à l’Égypte des pharaons, « mais surtout des flux migratoires transrégionaux bien plus anciens qu’on ne le pensait ». « Il ne s’agissait pas seulement d’échanges d’objets ou d’animaux mais des humains aussi voyageaient et s’installaient ».
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La particularité de cette étude, c’est « la qualité exceptionnelle de la conservation de l’ADN », probablement en raison des conditions dans lesquelles il a été inhumé. Les chercheurs ont également comparé ce génome à celui d’individus égyptiens de la 3ᵉ Période Intermédiaire (787–544 av. J.-C.) et à des génomes d’Égyptiens contemporains, révélant des origines éthiopiennes et d’Afrique subsaharienne.
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