
Hôtels vides à Tanger : la faute aux embouteillages ?
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Alors qu’elle se prépare à accueillir des compétitions continentales et mondiales de football comme la coupe d’Afrique des nations (CAN 2025) et la coupe du monde 2030, Agadir est confrontée à un problème majeur : embouteillages monstres chaque été. En cause, le retard pris dans la réalisation d’un tronçon vital.
Si deux tronçons sont réalisés et désormais ouverts à la circulation dans le cadre du projet du périphérique nord-est d’Agadir lancé en 2020, le troisième tronçon censé désengorger la circulation et relier directement l’aéroport et la station balnéaire de Taghazout Bay peine à devenir réalité. Les partenaires signataires avaient pris l’engagement de financer sa réalisation dès la livraison des deux premiers tronçons. Mais cette une promesse n’a pas été tenue jusque-là. En l’absence de ce maillon essentiel, une seule alternative s’offre aux automobilistes : ils doivent traverser la route nationale reliant Agadir à Essaouira, pour rallier Taghazout, Aourir, Tamri et Imssouane.
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Conséquence : il y a des embouteillages monstrueux qui bloquent la circulation chaque été, engendrant des trajets interminables. Plus de 30 000 véhicules circulent déjà chaque jour en été sur cet axe. Pour parcourir quelques kilomètres entre le centre-ville et la commune de Taghazout aux heures de pointe, il faut plus de deux heures. Certains vacanciers se voient contraints de prendre la route à l’aube, tandis d’autres renoncent tout simplement à fréquenter les plages du nord. « Pour aller à Imourane ou à Taghazout, il faut parfois trois heures aller-retour pour une distance de quelques dizaines de kilomètres seulement », confie un automobiliste excédé au quotidien Al Akhbar.
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Ce problème chronique produit également un impact négatif sur l’économie d’Agadir et sa région. Taghazout Bay, fleuron du tourisme balnéaire marocain, où se trouvent de nombreux hôtels classés risquent de ne plus attirer la clientèle nationale et internationale comme les années précédentes. Si rien n’est fait avant l’accueil des compétitions continentales et mondiales de football, les déplacements de plusieurs délégations et supporters des hôtels vers le stade de la ville seront compliqués. « Les infrastructures routières doivent être au niveau des ambitions touristiques. On ne peut pas promouvoir une destination haut de gamme et laisser les vacanciers coincés des heures dans les bouchons », relève un opérateur hôtelier local.
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Ce problème chronique préoccupe experts et acteurs locaux. Ceux-ci plaident pour une accélération urgente de la réalisation du tronçon manquant, mais aussi pour l’élargissement de la route nationale entre Agadir et Essaouira.
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