Nora R., 31 ans, ne s’est pas présentée devant la cour d’assises lundi 29 septembre. La cause ? Elle a accouché le week-end dernier en prison, sans que personne ne sache qu’elle était enceinte. Prise de contractions dans sa cellule en prison, la trentenaire a été emmenée à l’hôpital où elle a accouché. Son absence a amené la cour à suspendre le procès. Elle peut reprendre son procès normalement dès mardi, a estimé le corps médical. Mais la cour accorde à l’accusée et à ses avocats un jour supplémentaire pour se réorganiser.
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Sa défense avait sollicité un report de trois mois après l’accouchement inattendu, mais cette requête a été rejetée. Elle avait également demandé une nouvelle enquête psychiatrique parce qu’elle estime que cette nouvelle grossesse dissimulée apportait un nouveau regard à l’affaire, mais elle s’est une fois de plus heurtée au refus de la Cour. « Les experts psychiatre et psychologue témoigneront en effet eux-mêmes au procès et toutes les parties peuvent donc les interroger », fait savoir Belga.
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Nora est soupçonnée d’avoir tué son nouveau-né dans la nuit du 17 au 18 février 2018. Cette nuit-là, elle avait accouché seule et en toute discrétion dans la salle de bains de son père à Lanklaar (Dilsen-Stokkem). Selon les investigations, « elle a étouffé le bébé avant d’envelopper le corps dans des draps et de le dissimuler dans une valise trolley qu’elle a placée à côté d’une armoire au premier étage de l’habitation paternelle. »
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À l’époque, Nora R., âgée de 23 ans, avait déjà deux enfants avec son ex-compagnon et elle était de nouveau tombée enceinte juste avant leur rupture. Une responsabilité qu’elle n’était pas prête à assumer. C’est le père qui a retrouvé le trolley le 10 mars 2018 ainsi que le bébé avec des mouchoirs dans sa bouche.