Nasser Zefzafi torturé ? Le parquet dément

7 novembre 2019 - 15h20 - Maroc - Ecrit par : G.A

Nasser Zefzafi affirme dans un message vocal publié il y a quelques jours avoir subi lors de son arrestation, des actes obscènes de violences et d’atteinte à la pudeur. Ces déclarations font réagir le Parquet général.

Face à ces accusations, le Procureur général du Roi près la Cour d’Appel de Casablanca, a indiqué que le détenu avait confirmé, lors de sa comparution pour la première fois devant le Parquet, le 5 juin 2017, en présence de sa défense, n’avoir subi que de la violence au moment de son interpellation à Al-Hoceima.

Pour le prouver, il avait exhibé des cicatrices de légères blessures constatées alors sur son corps. Elles ont été notifiées dans le procès-verbal de son arrestation. Elles étaient dues à sa résistance au moment de son interpellation par les éléments de la la sûreté.

Selon la MAP, lors de son interrogatoire en première instance par le juge d’instruction, Nasser Zefzafi avait allégué avoir fait l’objet d’un attouchement anale par un bâton, lors de son arrestation par les éléments de la police.

Mais, l’expertise médicale à laquelle il a été soumis le 8 juin 2017, a démontré qu’il n’a fait l’objet d’aucune agression ni de viol ni d’atteinte à la pudeur et que ses blessures établies dans le procès-verbal de la Police judiciaire remontaient à la date de son arrestation le 29 mai 2017.

Le communiqué fait savoir que le parquet compétent, n’ayant pas relevé d’agression ni d’atteinte à sa pudeur, a décidé de classer la plainte, considérant que les blessures légères qui avaient été constatées par la Brigade nationale de la Police judiciaire et confirmées par l’expertise médicale, remontent à la date de son arrestation par les forces publiques, ce qui prouve que les conditions de son arrestation étaient légales.

Le Ministère public, tout en réaffirmant sa disponibilité à ouvrir une nouvelle enquête si le détenu apportait de nouvelles preuves, rejette catégoriquement les accusations de torture et de traitement cruel, ainsi que tout recours aux procédures judiciaires pour des fins autres que celles d’établir la justice et de faire prévaloir la vérité.

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