Le coronavirus empêche cette Marocaine de fêter l’Aïd au pays

1er août 2020 - 15h30 - France - Ecrit par : S.A

Face à l’impossibilité de célébrer l’Aïd Al-Adha au Maroc en famille en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19, une étudiante marocaine résidant en France partage ses émotions.

"Chaque année, nous célébrons cette fête religieuse en famille, avec mes parents, mes deux frères et ma sœur. Mais cette fois, c’est différent, on ne pourra pas être ensemble. (…) Quand j’ai vraiment compris et intégré le fait que cette année, ça n’aurait pas lieu, j’ai pleuré, c’était un trop-plein d’émotions", s’émeut cette étudiante. Elle raconte qu’elle, son frère et sa sœur qui habitent à Paris, s’apprêtaient à rentrer au Maroc mais Tanger où réside leur mère a été reconfiné suite à l’explosion des cas de contamination au coronavirus, rapporte HuffPost.

"On pourrait aller voir seulement mon père et mon frère, à Rabat, sans voir ma mère, mais ça n’est pas envisageable pour nous, dit-elle. J’ai l’impression que tout recommence, que ça ne finira jamais. Le plus difficile, c’est de ne pas savoir quand on pourra se retrouver". Elle dit vivre mal cette situation. "C’est très dur d’être loin d’eux, parce que l’Aïd, c’est une fête dans le partage, avec les amis, la famille. Sans les parents, c’est vraiment différent. Surtout que les miens sont divorcés, mais cette fête, on la célèbre chaque année tous les six, c’est vraiment très symbolique pour moi", explique-t-elle.

L’étudiante confie que c’est la première fois qu’elle ne pourra pas proprement célébrer l’Aïd. Elle se souvient de comment sa famille célèbre cette fête religieuse. "Pendant l’Aïd, on a beaucoup à manger à la maison, il y a de la musique traditionnelle qui tourne dans la maison à fond toute la journée. Tout le monde est heureux, s’embrasse. On s’habille bien, on mange bien, puis on sort se balader. C’est vraiment quelque chose de très fort".

La jeune femme essaie tout de même de positiver. "(…) Je fêterai l’Aïd malgré tout, via FaceTime, en famille, même si ça ne sera pas pareil que les autres années. Je relativise en me disant que je n’y peux rien, que mes parents sont en bonne santé et que le reste de ma famille l’est aussi. Et c’est l’essentiel", conclut-elle.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Tanger - Famille - Aïd al-Adha 2025

Ces articles devraient vous intéresser :

Près de 20 000 hommes battus au Maroc

La députée Aziza Boujrida, membre du groupe Haraki, interpelle la ministre de la Solidarité, de l’Intégration sociale et de la Famille, Naïma Ben Yahya, sur la question de la violence à l’encontre des hommes marocains.

L’Aïd al-Adha 2025 au Maroc en péril

Au Maroc, le cheptel local a été fortement impacté par sept années de sécheresse au point où la célébration de l’Aïd al-adha 2025 est menacée.

Aïd al-Adha : les Marocains suivront-ils l’appel du roi Mohammed VI ?

Des acteurs de la société civile appellent à des campagnes massives de sensibilisation pour exhorter les Marocains à s’abstenir de célébrer l’Aïd al-adha, conformément à l’appel du roi Mohammed VI, lancé fin février dernier.

Annulation de l’Aïd Al-Adha au Maroc : coup dur pour les « chennaqas »

L’annulation par le roi Mohammed VI du rituel du sacrifice de l’Aïd Al-Adha ne fait pas que des heureux. Les « chennaqas » (intermédiaires et spéculateurs des secteurs de l’agriculture et de la pêche) se trouvent en difficulté.

Maroc : des ventes clandestines de moutons malgré l’appel du roi Mohammed VI

À quelques jours de la célébration de l’Aïd al adha, la prolifération anarchique de points de vente saisonniers de moutons dans les faubourgs de Salé pousse les autorités locales à déployer des commissions de contrôle dédiées aux marchés, permanents ou...

Pourquoi l’annulation de l’Aïd révèle la crise sociale au Maroc

Le 26 février dernier, le roi Mohammed VI invitait les Marocains à s’abstenir de célébrer l’Aïd al-adha de cette année, prévue en juin. Un appel salué par les ménages à revenu faible et modeste pour qui le mouton est devenu un luxe inaccessible.

Le roi Mohammed VI appelle à ne pas fêter l’Aïd al-Adha

Le Maroc fait face à une situation inédite. Dans un message adressé à la nation ce mercredi soir et lu par le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, sur la chaîne Al Oula, le Roi Mohammed VI, Commandeur des croyants, a exhorté...

Alerte sur les erreurs d’enregistrement des nouveaux-nés au Maroc

L’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH) a alerté le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, au sujet du non-enregistrement des nouveau-nés à leur lieu de naissance, l’invitant à trouver une solution définitive à ce problème.

Aïd Al-Adha 2025 : voici la date prévue au Maroc

L’Aïd Al Adha 2025 est l’une des célébrations les plus importantes pour les musulmans. Quand cette fête religieuse sera-t-elle célébrée cette année ?

Maroc : appel à l’annulation du sacrifice de l’Aïd Al-Adha

Au Maroc, des voix s’élèvent pour appeler à l’annulation du sacrifice de la fête de l’Aid Al-Adha de cette année en raison de la sécheresse persistante qui sévit au Maroc et a déjà détruit une part considérable du cheptel ovin.