
L’élevage espagnol menacé par l’annulation de l’Aïd al-Adha au Maroc
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L’annulation par le roi Mohammed VI du rituel du sacrifice de l’Aïd Al-Adha a fait des heureux mais aussi quelques malheureux.
La décision d’annuler le rite de l’Aïd al-Adha cette année aura un impact économique direct sur la dynamique commerciale au Maroc, plusieurs secteurs saisonniers étant organiquement liés à cette fête, a affirmé à Al3omk A Ghanbouri, chercheur en affaires économiques. Les secteurs de l’élevage et des transports ont été le plus touchés par cette mesure. La baisse de la demande en bêtes sacrificielles a entraîné d’importantes pertes, estimées entre 12 et 14 milliards de dirhams.
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Le secteur des transports saisonniers et des marchés temporaires devrait connaître un fort ralentissement. La décision d’annulation entraînera en effet l’arrêt d’activité d’environ 20 000 à 30 000 travailleurs saisonniers. La production de peaux connaîtra une baisse d’environ 4 à 5 millions d’unités, ce qui représente une perte nette de revenus pour le secteur du cuir estimée entre 2 et 3 milliards de dirhams, a précisé Ghanbouri. Selon lui, la baisse de la demande en fourrage, estimée entre 20 et 30 %, entraînera une contraction du volume de ses transactions, ce qui se traduira par des pertes sur le marché estimées à 15 milliards de dirhams.
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La décision n’a pas cependant pas produit un impact négatif sur les ménages marocains. Malgré les répercussions négatives de cette décision sur certains secteurs, elle contribuera à alléger le fardeau des ménages marocains, qui économiseront environ 20 milliards de dirhams initialement destinés aux sacrifices, a affirmé l’analyste économique. De quoi permettre aux familles de réorienter leur consommation vers d’autres secteurs comme l’alimentation, les équipements, les vêtements ou même le remboursement des dettes.
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Par ailleurs, la décision contribuera à réduire le besoin d’importer 1,7 million de têtes de moutons, ce qui permettra d’économiser environ 5,1 milliards de dirhams en devises, ce qui pourrait contribuer à alléger la pression sur la balance commerciale et à renforcer la stabilité des prix de la viande, a-t-il souligné, notant que cela reflète la complexité des effets économiques de cette décision, entre coût immédiat direct et bénéfices structurels à long terme.
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