Belgique : procès du Marocain Mokhtar Ammari qui a poignardé à mort sa femme

1er mai 2021 - 14h40 - Belgique - Ecrit par : P. A

Mokhtar Ammari, un Marocain de 57 ans résidant en Belgique, a assassiné 10 février 2019, sa femme Fatima Khayer, âgée de 48 ans, en la poignardant à 23 reprises. Au cours de son procès vendredi devant la cour d’assises de Liège, la partie civile a expliqué que l’accusé n’a pas accepté la décision de son épouse de se séparer de lui.

Mokhtar Ammari et Fatima Khayer ont officialisé rapidement leur union après s’être rencontrés au Maroc en 2006. « Elle l’a épousé non pour avoir des papiers, mais parce qu’elle était amoureuse de lui », a déclaré vendredi l’avocat de la partie civile, Me Bertrand Thomas. Mais une fois en couple en Belgique, Fatima Khayer a découvert que son mari avait une situation financière difficile en raison de ses nombreuses dettes de jeu.

Le couple vivait alors dans une tension permanente du fait du manque d’argent. Lassée de cette situation, Fatima Khayer avait décidé de s’émanciper et de se séparer de lui. « Sa sociabilisation n’a pas plu à Mokhtar Ammari », ajoute l’avocat qui soutient que l’accusé a intentionnellement tué sa femme. « Ce jour-là, il n’a pas été emporté par une pulsion spontanée ou par un coup de folie. Il est arrivé déterminé et a tué Fatima Khayer de 23 coups de couteau. L’homicide était purement réfléchi », a précisé Me Thomas.

Pour l’avocate représentant les enfants du couple, Me Laëtitia Lamchachti, l’accusé « détestait les amies qui permettaient à Fatima Khayer de s’épanouir. Il voulait qu’elle reste à la maison et s’occupe des enfants, car il était jaloux ». Elle rappelle aussi que l’accusé agressait fréquemment et menaçait de mort la victime en présence des enfants, qui ont dû intervenir une fois alors qu’il tentait d’étrangler leur mère.

Contrairement aux déclarations de Mokhtar Ammari qui décrit sa femme comme « une mère violente », l’avocate Lamchachti assure que Fatima était une «  mère gentille, aimante, douce, investie et soucieuse de l’éducation de ses enfants ». « C’est parce qu’elle avait décidé de le quitter qu’il a décidé de la tuer », a souligné par ailleurs Me Paul Thomas qui affirme que Fatima Khayer est décédée sans savoir qu’elle était officiellement divorcée.

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