Académie Mohammed VI, un vivier de qualité au service du football marocain

Tout est parti du constat selon lequel le Maroc ne brillait plus au niveau football : il était absent des Coupes du monde 2002 et 2006, avait échoué à remporter de Coupe d’Afrique des nations depuis 1976 (une finale perdue en 2004). Ces difficultés que rencontrait le football marocain a fait germer l’idée de création d’un centre de formation national. L’Académie Mohammed VI (AMF) voit ainsi le jour. Une initiative du roi Mohammed VI qui a inauguré en 2009 ce centre de formation basé à Salé et érigé sur 18 hectares. L’académie comporte des pôles pour l’hébergement, le suivi scolaire, la section administrative.

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Des années plus tard, l’Académie devient non seulement un vivier de qualité mais aussi l’un des fournisseurs principaux de l’équipe nationale ainsi que des clubs français. Onze des 26 Lions de l’Atlas qui joueront la petite finale de la coupe du monde sont sortis de ses terrains. Parmi eux, Nayef Aguerd, Azzedine Ounahi, et Youssef En-Nesyri. Du côté des clubs français, Strasbourg a signé les gardiens de but Alaa Bellaarouch et Walid Hasbi, ainsi que le défenseur Anas Nanah, tous formés à Salé. En 2018, le club alsacien avait également recruté Azzedine Ounahi, révélation du Mondial 2022. Ce joueur a surpris le sélectionneur espagnol Luis Enrique lors des huitièmes de finale. « Mon Dieu, d’où sort ce gars ? », avait-il demandé à la fin du match.

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« Le Maroc travaille véritablement sur sa formation depuis peu de temps, note Enzo Djebali, ancien responsable du recrutement au Stade de Reims auprès de 20 Minutes. L’Académie Mohammed VI en est le fleuron, et la concrétisation d’une prise de conscience : il n’y avait pas de raison qu’en Afrique, les académies de Jean-Marc Guillou et le Paradou Athletic Club (Algérie) sortent de top joueurs, et pas le Maroc. »

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L’AMF a participé à de nombreux tournois internationaux. Elle a récemment remporté l’Africa’s Cup, une compétition pour les U19 réunissant plusieurs académies reconnues à Agadir. Ces succès ont poussé des clubs français comme club lyonnais à nouer de partenariats fin 2019, comme avec le FUS Rabat (D1 marocaine). « Les deux entités sont gérées directement par le cabinet du roi, précise Jean-François Vulliez, le directeur de l’académie de l’OL. Il s’agit des deux projets de formation les plus élaborés du Maroc donc c’était naturel de travailler ensemble sur du long terme, au vu de notre ADN. »