Accord d’association entre le Maroc et le Royaume-Uni : une «  véritable aubaine  » pour les exploitants agricoles

29 décembre 2020 - 23h00 - Economie - Ecrit par : I.L

L’accord d’association signé entre le Maroc et le Royaume-Uni le 26 octobre 2019 à Londres est source d’opportunités pour le pays, notamment en termes de volume d’exportations, a déclaré Abdellatif Maâzouz, ancien ministre du Commerce et président de l’Alliance des économistes istiqlaliens.

Dès le 1ᵉʳ janvier, cet accord pourrait offrir plus de garantie aux entreprises marocaines et britanniques qui entretiennent des relations économiques et commerciales dans tous les secteurs de coopération, rapporte Le360.

Selon l’ancien ministre, le Maroc a réussi à anticiper un an avant la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne grâce à cet accord signé avec la Grande-Bretagne. « Il y aura très certainement des discussions, par la suite, entre les deux pays pour améliorer les termes de l’accord », a affirmé le président de l’Alliance des économistes istiqlaliens. Il s’agit des discussions sur les quotas réservés à certains produits, notamment agricoles.

Pour l’ex-ministre, les quotas des produits agricoles marocains sont « susceptibles d’être revus en conséquence ». À l’en croire, les quotas britanniques devraient s’ajouter aux européens. « Une véritable aubaine pour les exploitants agricoles marocains. », estime-t-il. Avant le Brexit, les échanges commerciaux entre le Maroc et le Royaume-Uni s’élevaient à 18,3 milliards de dirhams, soit près de 4% de l’ensemble des échanges avec l’Union européenne en 2018. La même source précise que le royaume exporte près de 8 milliards de dirhams vers le Royaume-Uni, devenant ainsi le 7ᵉ client et le 11ᵉ fournisseur dans le cadre de l’accord de libre-échange avec l’Union européenne.

Si pour l’heure, les exportations marocaines vers le Royaume-Uni sont principalement composés d’agrumes et de produits de la pêche, l’agrobusiness, le textile, les énergies renouvelables ou encore les métiers mondiaux du Maroc (automobile, aéronautique) pourraient également être pris en compte. En retour, le Maroc pourrait profiter de l’expertise britannique dans les secteurs financiers et technologiques, notamment les fintechs.

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