L’aéroport Mohammed V aura son parc éolien

6 juin 2008 - 16h38 - Economie - Ecrit par : L.A

Après Lafarge Ciments et le raffineur Samir, NAREVA Holding, la filiale du Groupe ONA, spécialiste des métiers de l’énergie et de l’environnement, vient de conclure un accord avec l’ONDA (l’Office national des aéroports) portant sur la construction et l’exploitation d’un parc éolien.

A travers cet accord, l’ONDA cherche à faire faire de l’aéroport Mohammed V le premier aéroport vert du monde. Un communiqué de l’Office indique que ce projet s’inscrit dans le cadre de l’offre EnergiPro, initiée par l’Office national de l’électricité, pour la promotion des énergies vertes.

La synergie ainsi mise en place permettra dans une phase initiale, ajoute la même source, le développement et l’exploitation par NAREVA Holding d’un parc éolien d’une puissance de départ de 10 MW, qui fournira exclusivement à l’aéroport Mohammed V une électricité verte et compétitive sur le plan économique. Le productible annuel de cet ouvrage représentera, précisait-on, près de 90 % des besoins électriques actuels de cet aéroport. Ce partenariat portera par la suite et en fonction de l’évolution des besoins des autres principaux aéroports sur le renforcement de la puissance initiale installée.

Sur le plan de la protection de l’environnement et de la lutte contre les changements climatiques, l’entrée en service de ce parc éolien devrait permettre d’éviter l’émission d’environ 25.000 tonnes de dioxyde de carbone par an, plaçant ainsi l’ONDA en pôle position à l’échelle internationale des entreprises, par rapport aux principes du Pacte mondial (Global Compact) de l’Organisation des Nations Unies, auquel l’ONDA a volontairement adhéré en 2005.

A noter que NAREVA Holding a déjà signé, en mars 2008, un accord similaire avec la société SAMIR, l’unique raffinerie des produits pétroliers au Maroc. La filiale du Groupe ONA s’engageait, en vertu de cet accord, à développer et exploiter un parc éolien d’une capacité de 40 MW dont l’énergie produite sera fournie exclusivement à la SAMIR. L’investissement associé à ce projet, qui sera opérationnel en 2010, est estimé à 600 millions de DH.

Toujours dans le cadre de l’offre EnergiPro, initiée par l’Office national de l’électricité, NAREVA Holding que préside M. Nakkouch, ancien DG de l’ONE, a conclu, début avril 2008, un autre accord plus important cette fois-ci avec Le Groupe Lafarge, pour la construction d’un parc éolien d’une capacité de 100 MW. Ce projet est estimé à 1,5 milliard de DH.

A travers cette série d’accords, NAREVA Holding, société filiale à 100% du premier groupe privé du Maroc, créée en 2005, conforte ainsi son ambition de devenir le premier producteur privé national des énergies renouvelables, avec l’objectif de développer plus de 300 MW entre 2010 et 2012. En parallèle, les entreprises signataires, étant grandes consommatrices d’énergie électrique, verront leurs factures d’électricité se réduire de manière considérable, au grand profit de leur marge opérationnelle. Dans le cas de la SAMIR, la signature de ce partenariat pourrait vraisemblablement signifier l’abandon du projet de construction d’une centrale électrique en lieu et place de celle dévastée par l’incendie de 2002.

Source : Libération - Achir Karim

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Casablanca - Office national des aéroports (ONDA) - Energie - Environnement - Eolien - Nareva Holding - Raffinerie Samir - Aéroport Mohammed V Casablanca

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : le TGV reliera les aéroports de Casablanca et Rabat

Mohamed Rabie Khlie, Directeur Général de l’Office National des Chemins de Fer (ONCF), a levé le voile sur de nouveaux projets, notamment ceux devant relier les aéroports de Rabat et Casablanca avec des trains à grande vitesse (TGV).

Maroc : mise en garde contre les constructions illégales

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, a apporté des clarifications au sujet des démolitions dans les zones côtières.

Double certification pour Royal Air Maroc

L’Association internationale du transport aérien (IATA) a récemment décerné à Royal Air Maroc les certifications IEnvA (IATA Environmental Assessment) et IWT (IATA Illegal Wildlife Trade) pour son engagement constant en faveur de l’environnement et de...

Maroc : voici les plages à éviter cette année

Dans son rapport sur la qualité des eaux de baignade, présenté vendredi à Rabat, le ministère de la Transition énergétique et du développement durable a indiqué que 22 plages ne respectent pas les normes environnementales requises.

Maroc : le diesel a de beaux jours devant lui

Alors que les importateurs et concessionnaires de voitures neuves se félicitaient de la mise en application de la norme environnementale européenne Euro 6, pour l’homologation des véhicules neufs commercialisés sur le marché marocain, le gouvernement...

Aéroport de Tanger : tout savoir sur les travaux d’extension

Les travaux d’extension de l’aéroport de Tanger Ibn Battouta vont pouvoir démarrer. L’Office national des aéroports (ONDA) a annoncé l’attribution définitive du marché à deux groupements et trois entreprises.

Maroc : quand le thermomètre monte, la consommation électrique s’envole

La consommation électrique au Maroc a atteint un niveau record, s’établissant à 7 310 mégawatts, selon le ministère de la Transition énergétique et du développement durable.

BMW, Renault et Managem au cœur d’un scandale écologique au Maroc ?

Une enquête dévoile la pollution importante de certains villages marocains où sont déchargés des résidus miniers. BMW, Renault et la Managem, grande entreprise minière marocaine, sont pointés du doigt.

Maroc : nouvelle tragédie pour les rescapés du séisme

Les rescapés du violent et puissant tremblement de terre du 8 septembre se battent maintenant pour survivre aux rafales de vent et aux inondations qui frappent le Maroc. Ils vivent dans des tentes qui ne résistent pas aux intempéries. Face à la...

Le Maroc se met à la taxe carbone

Des experts livrent leurs réflexions sur l’impact que la mise en place de la taxe carbone pourrait avoir sur l’économie marocaine ainsi que l’industrie marocaine.