Le Maroc s’apprête à vivre un Aïd Al Adha 2020 assez particulier. Avec l’offre abondante en ovins et caprins destinés à l’abattage au plan national, contre une demande assez faible, cette année, la baisse des prix dans les souks est de plus en plus palpable.
L’identification traditionnelle des bêtes, lancée depuis le 22 avril dernier par la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (Fiviar) et l’Association nationale ovine et caprine (ANOC) a pris fin, ce mercredi 15 juillet, rapporte Medias24.com.
Tout comme en 2019, l’offre n’a pas changé. Elle se retrouve au même niveau que l’année dernière, contrairement à la demande, qui est en baisse, ainsi que les prix des moutons, précise-t-on. Dans le détail, des bêtes de taille relativement grandes sont vendues à près de 1 300 DH. Pour le même média, ces prix sont relativement bas par rapport à l’année passée, où le prix du kilogramme variait entre 47 et 51 DH. Ils devraient connaître une baisse de 10 % par rapport à 2019. En ce qui concerne les grands moutons, les prix devraient connaître une légère baisse contre une légère augmentation pour les petits moutons, indique la Fiviar.
Cette chute des prix peut se justifier par la baisse du pouvoir d’achat de la population, et l’absence des Marocains résidant à l’étranger (MRE), en raison de la pandémie du coronavirus. D’après la même source, près d’un million de familles des MRE avaient rallongé leurs vacances en 2019 pour passer l’Aïd Al Adha au pays. « Ce qui avait joué sur les prix. L’offre est donc au même niveau que l’année dernière, mais avec moins d’acheteurs. », a-t-elle ajouté.
Du côté des éleveurs, une perte de 300 à 500 DH par tête est annoncée à cause de la crise. De l’avis d’un des spécialistes de la vente de la race Timahdite, les prix sont beaucoup moins élevés que l’année dernière. « Le prix au kg varie actuellement entre 30 à 35 DH. Une grosse bête peut donc se vendre à partir de 1 500 DH, selon son poids », a-t-il poursuivi.
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