Maroc : très cher mouton de l’Aïd
Les Marocains doivent débourser deux fois plus qu’en 2020, pour acheter le mouton de l’Aïd Al-Adha. Dans les souks, vendeurs et acheteurs arrivent difficilement à s’entendre.
Cette année, du fait des conséquences de la crise sanitaire, une crise sévère s’observe sur le marché du mouton en cette veille de la fête du sacrifice.
Depuis plusieurs jours, sur plusieurs plateformes de la région de Casablanca-Settat, une grande morosité est palpable, rapporte L’Économiste. En réalité, sur le terrain, l’offre est abondante, cependant, la clientèle est aux abonnés absents. Selon le même média, cette situation a obligé les éleveurs à brader des agneaux de races Sardi, Tamhdite et Bergui « à des prix jamais enregistrés depuis plusieurs décennies ». Malgré cela, les marchés reçoivent beaucoup de visiteurs mais très peu d’acheteurs.
De leur côté, les éleveurs espéraient voir la tendance s’inverser avec le versement des salaires et aides de l’État attendu en ce début de semaine. Cependant, malheureusement, le gouvernement a décrété « la fermeture de huit villes se situant sur l’axe Tanger-Casablanca-Marrakech ».
Or, fait observer la même source, il s’agit d’un « axe où se concentre la majorité de la population, mais aussi, l’essentiel de l’offre en ovins et caprins ». En effet, à l’occasion de la fête du sacrifice, Casablanca se vide de ses commerçants et ouvriers du bâtiment qui profitent de leur « congé annuel ». Ici notamment, le journal indique que c’est « cette population qui assure le mouton à la famille », ajoutant que le même phénomène s’observe également pour des villes comme « Tanger, Rabat et Kénitra où s’activent des milliers de jeunes venus d’ailleurs ».
Du coup, la nouvelle de la fermeture des villes concernées qui est tombée sans préavis, a tôt fait d’attiser la colère de cette population qui s’apprêtait à rejoindre les siens. Dans la foulée, le gouvernement dans un communiqué, a annoncé des mesures « additionnelles que les opérateurs se doivent d’observer » tout au long de la chaîne de mise en vente des animaux jusqu’au jour du sacrifice. Ces mesures sont contenues dans « la publication d’un guide des mesures sanitaires préventives à respecter notamment par les bouchers et d’autres organisationnelles à instaurer dans les marchés aux bestiaux ». De même, le communiqué fait état de « l’ouverture de souks additionnels temporaires pour l’Aïd Al Adha ». À tout cela s’ajoute le renforcement du contrôle du transport des animaux sur l’ensemble du territoire.
Aller plus loin
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