L’Algérie s’approprie encore le zellige marocain, cette fois au Japon

L’Algérie ne manque jamais de créativité pour s’approprier ce qui appartient au Maroc. La dernière en date est l’appropriation du zellige marocain, au Japon.

Une nouvelle tentative algérienne d’appropriation du zellige marocain. L’Algérie a remporté la médaille d’argent du meilleur design extérieur de son stand à l’Exposition universelle « Expo 2025 », organisée à Osaka au Japon, du 13 avril au 13 octobre 2025. Elle doit cette récompense au design extérieur de son stand algérien inspiré de la mosaïque « zellige » algérien. Seul problème : l’appellation « zellige algérien » est erronée. Présenter le zellige comme l’héritage marocain appartenant à tous les États du Maghreb de manière égale, c’est tronquer l’histoire du Maroc.

Le zellige n’est pas un motif nord-africain générique. C’est un art marocain, né dans les madrasas de Fès et perfectionné dans les cours de Marrakech et de Meknès. Il appartient à la même lignée culturelle qui a donné naissance aux fontaines ornées du Maroc, à ses minarets carrelés et aux intérieurs complexes de ses palais, rappelle Morocco World News, ajoutant que cet art apparu sous les Almoravides et perfectionné par les Almohades, a atteint son apogée sous la dynastie des Mérinides, aux XIIIe et XIVe siècles.

En septembre 2022, le ministère marocain de la Culture avait mis en demeure Adidas de « retirer du marché le nouveau maillot de l’équipe nationale d’Algérie », estimant que les motifs sur le maillot, inspirés « d’un art céramique traditionnel marocain, le zellige, sont une appropriation culturelle du Maroc ». L’équipementier allemand Adidas a finalement renoncé au zellige en produisant un nouveau maillot dépourvu de référence au Maroc.

Malgré les condamnations du Maroc, l’Algérie s’acharne à inscrire le patrimoine marocain à l’UNESCO. Entre 2008 et 2024, l’Algérie a pu inscrire 13 éléments de son patrimoine immatériel comme le zellige auprès de l’organisation onusienne. Face à ces nombreuses tentatives d’appropriation algérienne, le ministère est invité à prendre des mesures internationales concrètes pour protéger le patrimoine immatériel du Maroc. Il doit faire de l’inscription du zellige, du caftan et d’autres traditions marocaines dans le cadre juridique international une priorité diplomatique.