Amazighité. L’éducation d’abord

5 novembre 2005 - 19h10 - Culture - Ecrit par : Bladi.net

Le renouveau amazigh ne serait rien sans le coup de pouce (de l’état) à deux secteurs vitaux : la politique et l’enseignement. Après des efforts répartis sur cinq ans, le Parti Démocratique Amazigh Marocain ou PDAM a enfin vu le jour, officiellement en 2005.

Même si le parti n’est reconnu que du bout des lèvres par l’état (procès-verbal établi par huissier de justice sur la constitution du PDAM en août 2005), il a le mérite d’exister. Basé à Rabat, mais implanté dans diverses régions du royaume, le PDAM défend “le pluralisme et la diversité des croyances et des idéologies”, ce que, dixit Ahmed Dgharni, l’un de ses fondateurs, “aucun autre parti existant ne défend clairement”. Reste à lui trouver une place sur l’échiquier politique et à déterminer, surtout, son impact populaire, probablement à l’occasion des consultations électorales, en 2007.
Les choses sont allées plus vite pour l’enseignement de la langue amazighe, qui en est déjà à sa 3ème rentrée scolaire. étendu aujourd’hui à 1200 classes à travers le royaume (347 seulement, il y a encore deux ans), il ne lui reste que deux obstacles avant de prétendre à la généralisation : le nombre d’enseignants jugé insuffisant (1000 à 1500 sont en formation chaque année) et l’absence de modules et filières universitaires. Deux “défauts” en cours de correction.

Tel Quel

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Amazigh - Ircam - Education

Ces articles devraient vous intéresser :

La chanteuse Fatima Tabaamrant menacée par un salafiste

Alors qu’elle fait l’objet d’attaques verbales de la part d’un prédicateur salafiste, l’icône de l’art amazigh, Fatima Tabaamrant, ancienne députée RNI, vient de recevoir le soutien du parti d’Aziz Akhannouch.

Maroc : Ahmed Assid dénonce la répression des voix d’opposition par l’astuce des mœurs

Dans un podcast, l’universitaire et activiste amazigh Ahmed Assid s’est prononcé sur plusieurs sujets dont la répression des voix contestataires au Maroc, la liberté d’expression ou encore la laïcité.

Nouvel an amazigh au Maroc : ce sera le 14 janvier

La date du nouvel an Amazigh au Maroc est désormais connue. Elle vient d’être définie par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et ce sera le 14 janvier. Ce jour sera donc chômé et payé.

Les Marocains libres de choisir le prénom de leurs enfants, sous certaines conditions

Les officiers marocains de l’état civil sont à présent dans l’obligation d’accepter temporairement les prénoms déclarés, y compris ceux en contradiction avec la loi, contrairement aux pratiques antérieures, selon un décret qui vient d’être publié.

Le Groupe Barid Al-Maghrib promeut la langue amazighe

Le Groupe Barid Al-Maghrib entend intégrer la langue amazighe dans ses services. Dans ce sens, il a signé une convention de partenariat avec l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM).

Après le séisme, le défi éducatif du Maroc sous les tentes

Après le puissant et dévastateur tremblement de terre du 8 septembre, les enfants marocains se rendent à l’école et reçoivent les cours sous des tentes. Certains ont du mal à s’adapter, tandis que d’autres tentent d’« oublier la tragédie ».

L’apprentissage de l’anglais dans l’enseignement supérieur, une priorité pour le Maroc

Le Maroc accorde une place de choix à l’apprentissage de l’anglais dans l’enseignement supérieur. Une réforme est en cours.

Maroc : moins de français dans les administrations

Les Marocains souffrent de la prédominance de la langue française dans les transactions informatiques des administrations marocaines. Tel est le constat fait par le groupe parlementaire du Rassemblement national des Indépendants (RNI), qui appelle la...

Maroc : augmentation des salaires des enseignants-chercheurs avant fin 2022

Le chef du gouvernement a fait part de son intention d’augmenter les salaires des enseignants-chercheurs avant la fin de 2022, et de signer un accord avec le syndicat avant la fin de l’année. Cette décision a été prise lors d’une réunion entre Aziz...

Maîtrise de l’anglais : le Maroc à la traîne

Alors que les Marocains délaissent de plus en plus le français pour l’anglais, le Maroc est encore à la traîne quant à la maitrise de langue de Shakespeare.