Maroc : des centres pour former les futurs mariés

19 mai 2024 - 23h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Aawatif Hayar, la ministre de la Solidarité, de l’intégration sociale et de la famille, a annoncé vendredi le lancement, sur l’ensemble du territoire du royaume, de 120 centres « Jisr » dédiés à la formation des futurs mariés sur la gestion de la famille et l’éducation sociale des enfants.

Intervenant lors d’une conférence organisée par son département dans le cadre de la 29ᵉ édition du Salon international de l’édition et du livre, Hayar a déclaré que l’objectif du programme Jisr est « d’éviter la déperdition scolaire des enfants en situation de rue » et que « travailler sur la famille permettra de réduire ces phénomènes sociaux et d’améliorer la situation des familles ».

La ministre a insisté à l’occasion sur « l’importance du programme gouvernemental Jisr pour la famille, dans l’élaboration d’une politique sociale intégrée, dans le cadre du chantier royal de la protection sociale », ajoutant que « l’investissement dans la famille est un investissement gagnant à mille pour cent, dans les générations futures, dans la stabilité sociale, dans le bien-être de la société et dans le développement durable ».

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Dans le cadre de ce programme, des centres de protection de l’enfance, ainsi que des centres de prise en charge des femmes victimes de violence, et des personnes âgées, seront installés dans toutes les régions et provinces du royaume afin de renforcer « l’éducation parentale » et de permettre aux membres de la famille « de se former à la gestion des conflits de manière saine afin de réduire la violence et le phénomène du divorce ».

Le programme « Jisr » comprend aussi la généralisation des crèches pour faciliter les conditions de travail des mères et des pères, a affirmé la responsable, soulignant que « l’investissement dans la famille est essentiel pour renforcer sa résilience à travers la mise en œuvre des services sociaux dans le cadre du chantier royal de la protection sociale, via des institutions relevant du ministère, à savoir l’Entraide nationale, l’Agence de développement social et l’Institut national de l’action sociale ».

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