Les recherches conduites par le prestigieux hôpital San Raffaele de Milan en collaboration avec l’Institut supérieur de la Santé (ISS), ont permis de savoir que les anticorps ne disparaissent pas d’un coup, mais se réduisent peu à peu sur une période de huit mois au moins après le diagnostic.
Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs du San Raffaele et de l’ISS ont suivi 162 patients touchés par le Covid sur la période allant de mars à novembre 2020. Cet effectif de patients est constitué de 67 % d’hommes âgés en moyenne de 63 ans. Les premiers échantillons de sang ont été recueillis au moment du diagnostic en mars-avril 2020, les derniers fin novembre 2020. Les chercheurs ont adopté les techniques déjà utilisées pour l’étude des vaccins anti-VIH et une nouvelle méthode d’évaluation des anticorps neutralisant le SARS-Cov-2. Ceci, pour « cartographier de manière quasiment exhaustive l’évolution dans le temps de la réponse des anticorps au Covid-19 », précise le rapport le document.
57 % souffraient d’une autre pathologie que le Covid au moment du diagnostic. Les plus fréquentes étaient l’hypertension (44 %) et le diabète (24 %). Ce constat est valable quelle que soit la gravité de la maladie, l’âge des patients ou de la présence d’autres pathologies, souligne l’étude.
De plus, la présence précoce de ces anticorps est fondamentale pour combattre l’infection avec succès, font remarquer les chercheurs tout en affirmant que ceux qui ne réussissent pas à les produire dans les premiers quinze jours après la contagion risquent davantage de développer des formes graves du Covid-19.