Le tribunal avait condamné Fouad Mourtada à trois ans de prison et 10.000 dirhams d’amende à Casablanca pour "utilisation de données informatiques falsifiées" et "usurpation" de l’identité du prince Moulay Rachid sur le site Facebook.
"Nous l’avons adopté comme un détenu d’opinion et nous réclamons sa libération immédiate", a déclaré Khadija Riadi, présidente de l’Association marocaine des droits humains qui a appelé au rassemblement. "Le procès de Mourtada n’a pas été équitable, c’est un procès politique", a-t-elle affirmé.
Aboubakr Khamlichi, ingénieur, estime que "Fouad Mourtada a été victime de ce qu’on appelle au Maroc les valeurs sacrées", en allusion à la monarchie, la religion et l’intégrité territoriale considérées comme des lignes rouges à ne pas transgresser par la presse et les citoyens.
Le congrès de l’Union nationale des Ingénieurs Marocains (UNIM) ouvert vendredi dans les locaux de l’EMI, devrait adopter une motion appelant à la libération de Mourtada, a indiqué Abdelhamid Amine, président du congrès et militant des droits de l’Homme.
Une responsable d’Amnesty International, Bénédicte Goderiaux qui a assisté au procès, s’était déclarée le 23 février "choquée" par le "verdict très lourd" contre Fouad Mourtada, dans une déclaration à l’AFP. "La sentence est disproportionnée par rapport à ce qu’il a fait", a-t-elle jugé.
Source : AFP
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