L’assaut de migrants subsahariens à Melilla mercredi dernier, est la deuxième grande crise migratoire après celle intervenue en mai dernier à Ceuta, consécutive à l’entrée en Espagne un mois plus tôt de Brahim Ghali, le leader du Front Polisario, provoquant une grave crise diplomatique entre l’Espagne et le Maroc.
Selon les rapports des services de renseignement espagnols auxquels El Español a eu accès, le Maroc a cessé, ces dernières semaines, de contrôler les camps de migrants subsahariens situés de l’autre côté de la frontière, alors qu’habituellement, il menait des actions de surveillance dans les zones proches de la frontière pour déplacer parfois ces migrants vers le sud.
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Les services de renseignement notent aussi que ces migrants ont changé de méthode et d’approche. Contrairement aux fois précédentes où ils menaient leur tentative par groupes de 200, c’est la première fois qu’ils prennent d’assaut la frontière « tous en même temps » et en plein jour, indiquent-ils, précisant qu’ils sont entrés par la seule section de la clôture qui n’est pas surveillée par les agents.
D’après la Délégation du gouvernement, 2 000 Subsahariens en provenance du Maroc, munis de crochets et de vices sous leurs chaussures, ont pris d’assaut la clôture mercredi, entre 09 h 30 et 09 h 40, soit en seulement dix minutes. Les forces de l’ordre déployées des deux côtés de la frontière n’ont pas réussi à les repousser. 50 parmi eux sont encore en convalescence à l’hôpital après avoir subi de violentes attaques de la part de ces migrants.