Auto-entrepreneur : beaucoup de limites et un grand manque de communication

4 juillet 2019 - 09h30 - Economie - Ecrit par : K.B

Quatre ans après son lancement, le statut d’Auto-entrepreneur, supposé réduire le chômage, a permis la création de plus de 100.000 emplois, sur une population cible de 4 millions de personnes. Cet écart s’explique par le manque de communication et par la présence de failles à plusieurs niveaux.

Plusieurs mesures positives ont été apportées au statut "Auto-entrepreneur", depuis son lancement en 2015. Les taux d’imposition ont été réduits de moitié, aussi bien pour les activités commerciales (0,5%, au lieu de 1%), que les prestations de services (environ 1%, au lieu de 2%).

Parmi les points mitigés, la procédure de création du Statut, censée être bouclée en 15 jours, accuse des retards pouvant aller jusqu’à des mois. La couverture maladie, d’autre part, continue d’être sujette à polémiques, bien que les textes d’application aient été finalisés et attendent la signature du Chef de Gouvernement.

Le Statut accuse certaines failles, à défaut d’une communication claire : l’adhésion à la CNSS, la déclaration en ligne ou, encore, le chiffre d’affaires annuel limité des prestations de services. Aucun service n’est mis à la disposition des auto-entrepreneurs, pour assurer une communication régulière et claire sur ces sujets. "Les organismes chargés d’offrir ce genre de services ne le font pas encore", déplore un auto-entrepreneur.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Emploi - CNSS - Chômage

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : chefs d’entreprises, n’oubliez pas de payer vos dettes sociales !

Dernière semaine pour les entreprises pour régulariser leur situation à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Lancée depuis le 17 octobre 2023, l’opération prend fin le 15 janvier 2025.

Cessions d’entreprises au Maroc : le fisc renforce son contrôle

La prolifération de cessions d’entreprises douteuses éveille les soupçons des services de contrôle central de la Direction générale des Impôts (DGI).

L’Europe délivre un nombre record de permis de travail aux Marocains

Eurostat, institution relevant de la Commission européenne chargée de produire et diffuser des statistiques communautaires, a dévoilé le nombre de Marocains ayant obtenu les permis de travail temporaire en 2023.

Coupe du monde 2030 : un pari risqué pour le Maroc ?

L’organisation de la Coupe du monde 2030 par le Maroc, conjointement avec l’Espagne et le Portugal, ne suffira pas pour résorber le chômage endémique et relancer l’économie du royaume, a déclaré l’analyste économique Mohammed Jadri, alertant sur le...

La Banque mondiale analyse en détail le tourisme marocain

Le tourisme représente environ 7 % du PIB et génère plus de 500 000 emplois directs, soit environ 5 % de la population active marocaine. C’est ce qui ressort du dernier rapport de la banque mondiale sur la situation économique du Maroc.

Le Maroc face à une pénurie de main-d’œuvre

C’est un constat pour le moins inattendu qu’a livré le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, devant la Chambre des conseillers : malgré une dynamique économique positive et des chantiers qui essaiment à travers le pays, le Maroc peinerait à trouver de...

Chômage au Maroc : des chiffres qui inquiètent

Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) sonne l’alarme : le marché de l’emploi marocain continue de se détériorer sous l’effet persistant de la sécheresse.

Auto-entrepreneur au Maroc : voici le guide fiscal 2024 (pdf)

La Direction générale des impôts (DGI) vient de publier un guide sur le régime fiscal de l’autoentrepreneur. Un document qui reprécise les conditions d’obtention de ce statut ainsi que les avantages fiscaux y afférents.

Les Marocains boudent le statut d’auto-entrepreneur

Malgré les incitations à l’auto-entreprenariat, les chômeurs préfèrent chercher un emploi salarié, révèle Bank Al-Maghrib (BAM) dans un récent rapport.

En fin de compte, les fonctionnaires marocains (très) bien payés

Le gouvernement marocain a revu à la hausse les salaires des fonctionnaires et agents de l’État. Younès Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, est porteur de cette bonne nouvelle.