Quatre personnes se trouvent sur le banc des accusés : Ayoub El Khazzani accusé d’avoir commandité et exécuté un attentat ; Mohamed Bakkali, le logisticien présumé des attentats du 13-Novembre et Bilal Chatra, accusé d’avoir joué un rôle d’éclaireur sur la route des migrants entre la Turquie et l’Allemagne sont poursuivis pour association de malfaiteurs en vue d’une entreprise terroriste et Redouane El Amrani poursuivi pour complicité d’attentat, rapporte AFP.
Les faits remontent au vendredi 21 août 2015, en fin d’après-midi. El Khazzani, âgé alors 25 ans, monte en gare de Bruxelles dans le train Thalys reliant Amsterdam à Paris. Il sort torse nu des toilettes "l’air en transe" armé d’une Kalachnikov, munie de neuf chargeurs contenant chacun 30 munitions, d’un pistolet automatique et d’un cutter. Un passager le voit et le plaque contre la porte du sas, l’empêchant d’utiliser son arme. Un autre voyageur, Mark Moogalian, saisit la Kalachnikov de l’agresseur. Celui-ci sort son pistolet, lui tire dans le dos, et récupère le fusil d’assaut.
Trois militaires américains Anthony Sadler, Aleksander Skarlatos et Spencer Stone réussissent à maîtriser le tireur. Ayoub est interpellé puis placé en garde à vue. Il a maintes fois nié les accusations portées à son encontre. En mai 2015, il avait rejoint le groupe État islamique en Syrie. À l’été, il s’était rendu en Europe avec son commanditaire, venu piloter depuis la Belgique la cellule jihadiste qui préparait aussi les attentats du 13 novembre à Paris : Abdelhamid Abaaoud. Celui-ci a été tué par la police peu après le 13 novembre.
Lors de l’audience, l’avocat du Marocain assure que son client a fait amende honorable et qu’il s’est déradicalisé en prison. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.