Balenciaga : la babouche marocaine à ... 1000 dollars !

19 mars 2024 - 19h00 - Culture - Ecrit par : S.A

La marque de mode de luxe française Balenciaga est ciblée par les critiques pour avoir mis en vente un nouveau modèle de pantoufles, s’inspirant de la célèbre « belgha » marocaine à 995 dollars.

La polémique est née sur les réseaux sociaux où de nombreux internautes marocains se sont insurgés contre un nouveau modèle de pantoufles, s’inspirant de la célèbre babouche marocaine mis en vente sur le site de Balenciaga pour un tarif de 995 dollars alors que les vendeurs et artisans marocains qui consacrent beaucoup de temps à produire des pantoufles similaires les mettent en vente dans les souks à des prix allant de 100 à 500 DH. La marque ne reconnaît pas l’origine de la belgha. Les réactions ne se sont pas fait attendre entre indignation ou incompréhension.

À lire : Polémique autour de la princesse Al Hanouf et l’origine du caftan marocain

Balenciaga a mis en vente une babouche pour 995 dollars « sans même dire qu’ils ont été inspirés par le Maroc », a fustigé un utilisateur marocain de Reddit. Les commentaires s’enchaînent. Un utilisateur a qualifié le produit de « laid », tandis qu’un autre utilisateur a accusé Balenciaga d’avoir arnaqué les clients en vendant ce qu’ils considéraient comme « une Belgha laid qui coûte environ 20 dollars ». « Ils parviennent d’une manière ou d’une autre à mélanger le dropshipping et l’appropriation culturelle », raille un autre. Un utilisateur prend en revanche la défense de la marque. Selon lui, des marques bien connues comme Balenciaga exploitent leur réputation pour exiger des prix plus élevés. « Même s’ils choisissent une pierre et la mettent sur leur site web, cela leur coûtera cher, car ils vendent plus leur marque que le produit lui-même », explique-t-il.

À lire :L’Algérie veut s’approprier le caftan marocain

En 2018, Balenciaga avait été déjà subi des critiques et été accusée d’appropriation culturelle après avoir présenté sa version onéreuse de la babouche marocaine traditionnelle, au prix de 5 118 DH.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Patrimoine - Mode - Artisanat marocain

Aller plus loin

Polémique autour de la princesse Al Hanouf et l’origine du caftan marocain

La princesse saoudienne Al Hanouf Bint Mamdouh bin Abdul Al Saud se retrouve au cœur d’une polémique après avoir déclaré que le caftan marocain appartient à l’héritage hijazi.

Vogue France critiqué pour son numéro sur Malika El Maslouhi

Le magazine Vogue France essuie des critiques à cause de la photo de la mannequin maroco-italienne Malika El Maslouhi qu’il a mis en couverture dans son dernier numéro.

Face aux critiques, Balenciaga retire les babouches marocaines de sa boutique

Accusée d’appropriation culturelle, la marque de mode de luxe française Balenciaga a été contrainte de retirer une paire de mules fortement inspirée des babouches...

L’Algérie veut s’approprier le caftan marocain

Le Maroc entend mener toutes les démarches nécessaires pour dénoncer la présence d’une photo du caftan marocain dans le dossier algérien d’inscription à l’UNESCO de « la...

Ces articles devraient vous intéresser :

Artisanat : le Maroc accélère la formation des apprentis

Le ministère du Tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, ambitionne de former 30 000 apprentis artisans à l’horizon 2030. C’est l’annonce faite lundi par la ministre Fatim-Zahra Ammor, en charge de ce département.

Hiba Abouk : Achraf Hakimi déjà oublié

En septembre, les lecteurs de l’un des magazines mensuels du monde anglophone les plus connus de la gent féminine vont découvrir l’actrice espagnole Hiba Abouk, ex-épouse d’Achraf Hakimi, plus belle que jamais, en couverture.

Maroc : Le secteur de la franchise en danger de mort

La fermeture en série des franchises dans les grandes villes du Maroc inquiète Mohamed el Fane, le président de la Fédération marocaine de la franchise (FMF). Il appelle l’État à soutenir ce secteur qui se meurt.

Le hijab sur les podiums, témoignage de Mariah Idrissi

La Londonienne d’origine pakistanaise et marocaine Mariah Idrissi, premier mannequin en hijab à prendre part à une campagne publicitaire, se dit persuadée que malgré certaines pressions, la mode pudique va continuer à se développer.

Maroc : où en est la relance du tourisme un an après le séisme ?

Fatim-Zahra Ammor, ministre du Tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, fait le point des actions mises en œuvre dans les secteurs dont elle a la charge, dans le cadre du programme de reconstruction et de relance lancé par le...