Face aux critiques, Balenciaga retire les babouches marocaines de sa boutique
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La marque de mode de luxe française Balenciaga est ciblée par les critiques pour avoir mis en vente un nouveau modèle de pantoufles, s’inspirant de la célèbre « belgha » marocaine à 995 dollars.
La polémique est née sur les réseaux sociaux où de nombreux internautes marocains se sont insurgés contre un nouveau modèle de pantoufles, s’inspirant de la célèbre babouche marocaine mis en vente sur le site de Balenciaga pour un tarif de 995 dollars alors que les vendeurs et artisans marocains qui consacrent beaucoup de temps à produire des pantoufles similaires les mettent en vente dans les souks à des prix allant de 100 à 500 DH. La marque ne reconnaît pas l’origine de la belgha. Les réactions ne se sont pas fait attendre entre indignation ou incompréhension.
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Balenciaga a mis en vente une babouche pour 995 dollars « sans même dire qu’ils ont été inspirés par le Maroc », a fustigé un utilisateur marocain de Reddit. Les commentaires s’enchaînent. Un utilisateur a qualifié le produit de « laid », tandis qu’un autre utilisateur a accusé Balenciaga d’avoir arnaqué les clients en vendant ce qu’ils considéraient comme « une Belgha laid qui coûte environ 20 dollars ». « Ils parviennent d’une manière ou d’une autre à mélanger le dropshipping et l’appropriation culturelle », raille un autre. Un utilisateur prend en revanche la défense de la marque. Selon lui, des marques bien connues comme Balenciaga exploitent leur réputation pour exiger des prix plus élevés. « Même s’ils choisissent une pierre et la mettent sur leur site web, cela leur coûtera cher, car ils vendent plus leur marque que le produit lui-même », explique-t-il.
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En 2018, Balenciaga avait été déjà subi des critiques et été accusée d’appropriation culturelle après avoir présenté sa version onéreuse de la babouche marocaine traditionnelle, au prix de 5 118 DH.
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