
Terrorisme : Bruxelles toujours en état d’alerte
Six ans après les attentats de Bruxelles, les autorités belges sont toujours en état d’alerte terroriste, évaluant le niveau de menace à 2. Près de 500 djihadistes sont suivis...
En Belgique, une scène à la gloire des combattants du mouvement palestinien du Hamas qui ferait l’apologie du terrorisme provoque un tollé général. Des acteurs politiques interpellent les autorités.
Une manifestation de soutien à la cause palestinienne, le Resistance Festival, qui a eu lieu le week-end dernier place Bethléem à Saint-Gilles, en région bruxelloise fait polémique. En cause, un court extrait d’un spectacle diffusé sur les réseaux sociaux semble-t-il montre des hommes en treillis avec un keffieh dissimulant leur visage, munis de bâtons représentant des fusils et déambulant entre des corps gisant au sol, rapporte La Dernière Heure. Une scène à la gloire des combattants du Hamas qui ferait l’apologie du terrorisme. De quoi choquer bon nombre d’internautes.
Cette manifestation n’était pas officiellement autorisée, mais elle a été tolérée par la commune avec pour condition, entre autres, de ne pas exposer des drapeaux du Hezbollah ou encore du Hamas et nuire à la cohésion sociale. « Comme pour chaque demande de manifestation un avis est demandé à la police. Les éléments en notre possession ne permettaient pas une interdiction a priori sans mettre en péril la liberté d’expression. Compte tenu cependant du contexte, j’avais tenu à mettre en garde l’organisatrice contre tout événement qui sortirait du cadre de la liberté d’expression démocratique et qui intenterait à la cohésion sociale qui caractérise notre commune », réagit le bourgmestre de Saint-Gilles, le socialiste Jean Spinette.
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Il poursuit : « À la vue de ces extraits, de ces images, je constate qu’il n’en est rien et que plusieurs d’entre elles peuvent être interprétées comme un appel à la violence et faire l’apologie du terrorisme. Nous examinerons avec les autorités de police les informations à communiquer au parquet pour voir quelles suites il estime devoir donner à une telle représentation macabre. Notre commune ne peut être le lieu de manifestations qui appellent à la violence et à la haine et intentent au modèle démocratique auxquels nous sommes toutes et tous attachés. » Et de conclure : « À titre personnel je ne pense pas que de telles images servent la cause palestinienne qui nécessite pour l’heure de faire taire les armes et permettre l’arrivée de l’aide humanitaire ».
De son côté, l’opposition exprime son indignation. « Nous dénonçons un manque de vigilance des autorités et une certaine forme de laxisme. Nous défendons la liberté d’expression, mais il y a un cadre et des limites à respecter. Nous interpellerons le collège à ce sujet », réagit entre autre Janusz Linkowski, de l’opposition MR de la commune. Des réactions qui étonnent les collectifs à l’origine du festival. Ceux-ci insistent sur le « caractère artistique et allégorique de la représentation théâtrale », dans le respect des conditions fixées par la commune. Ils assurent que la scène n’a aucun lien explicite ou implicite au Hamas ou au Hezbollah, et n’incite aucunement à la haine.
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« Le Resistance Festival était organisé pour la 3ᵉ année consécutive, par une coalition de collectifs variés. Il s’agit, pendant ces trois journées, de célébrer les luttes de libération populaire de par le monde, de les honorer, d’apprendre collectivement », réagit lundi après-midi une organisatrice de la manifestation militante. Des discussions politiques, des ateliers ou encore des représentations musicales, théâtrales et poétiques étaient inscrits à l’agenda de la manifestation. Elle poursuit : « Ces représentations reflètent les positions des artistes qui les produisent, dans le contexte du festival (la célébration et l’enseignement des luttes de libération populaire). Les collectifs organisant le festival respectent la liberté d’expression des artistes, et les messages portés ne reflètent pas spécialement les positions des organisateurs ».
Dans la foulée, une seconde vidéo reprenant l’entièreté de la scène a été publiée sur les réseaux sociaux. Elle donne toutefois une autre lecture de la scène.
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