
L’équipe du Maroc de football s’en sort plutôt bien avec un tirage au sort assez favorable pour la 34ᵉ édition de la coupe d’Afrique des Nations prévue du 11 janvier au 13 février prochain en Côte d’Ivoire.
Face au Club de Bruges, en Supercoupe, il y eut une large éclaircie au-dessus du stade Constant Vanden Stock. Mais le déplacement derrière les casernes a suffi à faire revenir la grisaille : le Sporting a encore du travail devant lui s’il veut atteindre ses objectifs. À l’image de nombreux de ses équipiers, Mbark Boussoufa a été étincelant face aux Blauw en Zwart , puis à côté de ses pompes à Malines, malgré un bon coup franc et une frappe audacieuse peu à côté du cadre en seconde période.
L’international marocain ne s’en fait pas : pour lui comme pour ses équipiers, il prône la patience. "Nous retrouverons nos marques. Beaucoup répètent que trop de joueurs sont hors forme, comme mon pote Mémé (Tchite). Il est un peu dans la même situation que moi il y a un an : il a gagné de nombreux prix individuels et tous les projecteurs sont braqués sur lui. Mais je ne m’en fais pas pour Mémé : l’an passé, il a aussi connu un petit creux pendant la préparation, puis il avait signé un début de saison en boulet de canon. Il reviendra très bientôt sur le devant de la scène, croyez-moi."
Tous ces regards tournés vers Tchite arrangent bien Boussoufa : c’est un moyen comme un autre d’évacuer la pression qui fut immense tout au long de la saison dernière sur les épaules de l’ancien Buffalo .
"On attendait beaucoup de moi, j’ai été très critiqué mais au final, le bilan de ma saison était bon : j’ai beaucoup travaillé pour l’équipe et j’ai donné 13 assists (NdlR : il est le 2e meilleur passeur du défunt championnat). J’ai aussi appris à mieux défendre. Ce n’est pas si mal."
Pour passer un nouveau cap, Boussoufa ne doit-il pas se montrer plus... égoïste ? "C’est ce qu’on me dit parfois mais je ne le ferai pas, pour la bonne et simple raison que je suis incapable de me monter égoïste, ce n’est pas dans ma nature. Si je peux frapper mais qu’un équipier est mieux placé que moi, je préférerai toujours lui donner le ballon..."
"Un deuxième Soulier d’Or ?Non merci !"
Quand on lui demande s’il rêve d’un deuxième Soulier d’Or , Boussoufa n’hésite pas à un instant à dire... non. "Je ne dis pas que gagner ce trophée de nouveau ne serait pas quelque chose de très beau à vivre mais le Soulier d’Or entraîne beaucoup de sollicitations et engendre une énorme pression. Et je ne suis pas un garçon qui aime être in the picture, au centre des attentions. Je préfère rester dans l’ombre. Voilà pourquoi, si je pouvais choisir, je laisserais volontiers le Soulier d’Or à l’un de mes équipiers."
Hassan, par exemple, qui semble aimer bien plus que Boussoufa être sous les feux des médias ? "Affirmer cela est faux. Certes, Ahmed aime amuser le public. Cela ne signifie pas pour autant qu’il joue sa star. Il préférerait, lui aussi, rester dans l’anonymat..."
B. D. - La Dernière Heure
Ces articles devraient vous intéresser :