Brahim Ghali n’a pas payé sa facture d’hôpital en Espagne

19 juin 2024 - 16h00 - Espagne - Ecrit par : P. A

Le séjour en 2021 de Brahim Ghali, le leader du Front Polisario, à l’hôpital San Pedro de Logroño en Espagne aura coûté la somme de 45 658 euros. Une facture restée impayée à ce jour, selon les autorités de la Rioja.

Selon une résolution du Portail de transparence du gouvernement de la Rioja à laquelle The Objective a eu accès, le leader indépendantiste sahraoui doit la somme de 45 658 euros à l’hôpital San Pedro de Logroño où il a séjourné entre le 18 avril et le 1ᵉʳ juin 2021. Dans sa réponse à une demande d’informations, fournie le 23 novembre 2023, la direction du Service de santé de La Rioja a expliqué que le 7 juillet 2021, soit un peu plus d’un mois après la sortie de Ghali, l’hôpital a émis une facture de ce montant au nom de Mohamed Benbatouche, identité sous laquelle Brahim Ghali avait été admis suite à une complication du Covid-19.

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La facture n’ayant pas été payée, l’hôpital l’a adressée le 2 septembre 2021 à la Direction générale des services juridiques. C’est ainsi que l’institution lui a révélé la véritable identité du patient qui était Brahim Ghali. Après avoir obtenu l’adresse du leader sahraoui de la part des « agences étatiques compétentes », l’hôpital de Logroño a émis le 28 décembre 2022 une nouvelle facture de même montant au nom de Brahim Ghali. N’ayant pas reçu le paiement de la facture, l’établissement envoyé en mars 2023 la facture à ses services juridiques afin d’engager les démarches « pour réclamer le paiement ». Aux dernières nouvelles, la facture n’a toujours pas été réglée.

À lire : Affaire Brahim Ghali : le début d’une longue crise entre l’Espagne et le Maroc

L’accueil de Brahim Ghali sous une fausse identité dans cet hôpital de la Rioja le 18 avril 2021, avait provoqué la colère du Maroc et conduit à une grave crise diplomatique et migratoire avec l’Espagne. Les autorités espagnoles avaient évoqué des raisons « humanitaires » pour justifier leur décision de laisser entrer Ghali sur le territoire, suite à une demande de l’Algérie, et expliqué avoir opté pour la « discrétion » sur cette information pour ne pas irriter le Maroc. Les deux pays ont normalisé leurs relations en avril 2022, après que Pedro Sanchez a exprimé son soutien au plan marocain d’autonomie du Sahara.

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