Le procès d’Abdelwahab G., baron de la drogue d’origine marocaine condamné en première instance en octobre 2024, s’est ouvert mercredi devant la cour d’appel de Bruxelles.
Les avocats du narcotrafiquant, Maxime Parewyck et Gilles Vanderbeck, ont contesté onze points essentiels sur lesquels le tribunal correctionnel s’était appuyé pour considérer leur client comme l’un des leaders d’un réseau de trafic de drogue dans le vaste dossier Encro. Selon la défense, le nommé Eridan M. G., serait le bras opérationnel du leader du gang et Abdelwahab G. serait sous ses ordres. Me Parewyck explique que les expressions « Salut, patron », « Salut, boss » lancées par ce dernier à son supposé chef dans des conversations téléphoniques interceptées par les enquêteurs, ont été sorties de leur contexte.
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Les avocats ont également nié l’implication de leur client dans l’importation de 387 kilogrammes de cocaïne via le port d’Anvers et dans la saisie de 9,2 tonnes de drogues au Maroc. Pour Parewyck, le fait qu’Abdelwahab G. ait affirmé dans un enregistrement que des « amis » ont perdu cette cargaison, est la preuve qu’il n’est pas mêlé à ce trafic. L’avocat de la défense a aussi contesté la fiabilité des transcriptions des conversations mises sur écoute. Pour ces raisons, Maxime Parewyck et Gilles Vanderbeck demandent à la cour de procéder à un réexamen de l’affaire et de requalifier les faits en tentative d’importation de drogue.