De moins en moins de cannabis marocain en France

7 avril 2020 - 22h20 - Monde - Ecrit par : G.A

Les trafiquants de drogue toulousains ressentent également les effets de la pandémie du Covid-19 et le confinement décrété par le gouvernement impactent directement les trafiquants de drogue. Ils craignent une rupture de stock et ils voient leurs réserves s’amenuiser. Une bonne nouvelle à l’heure de la lutte intensive entamée contre ces trafics.

Le coronavirus serait-il en train d’aider les autorités dans la lutte contre le trafic de drogue ? Les trafiquants toulousains avaient déjà été frappés par les arrestations répétées opérées par la gendarmerie, avant que la pandémie et les mesures restrictives imposées ne viennent davantage assombrir le tableau avec la fermeture des frontières et les contrôles de flux très sévères. Surtout avec le confinement strict imposé au Maroc, qui reste à tout point de vue un des gros fournisseurs des dealers toulousains. Ils annoncent à regret une "pénurie".

"Le shit (résine de cannabis), il n’y en a quasiment plus", constate amèrement un dealer actif depuis des années au nord de Toulouse, et qui s’est fait une clientèle fidèle de consommateurs de drogues de tout genre. "Dans une à deux semaines, c’est fini", assure-t-il à regret, en précisant qu’il n’a plus qu’un stock négligeable qui va s’épuiser en quelques jours. "C’est partout pareil à Toulouse". Il explique qu’en attendant "la rupture de stock", le produit est bien gardé pour les clients fidèles. Ça se fait par rendez-vous au téléphone", déclare-t-il au micro de La dépêche.

Si le trafic de drogue est en chute libre, ce n’est pas le cas de la cocaïne qui, selon lui, a une situation plus "florissante". "Il y a un gros stock et il y en a encore qui est rentré cette semaine en olives ou en gros caillot. Il en reste au moins pour deux mois", a-t-il souligné.

Dans certaines régions, le trafic continue malgré le confinement et les risques de contaminations au covid-19. Dans le souci d’avoir leur dose, les consommateurs ne reculent devant rien. Les autorités ne relâchent pas pour autant leur pression et les dealers comme leurs clients n’échappent pas aux contrôles et verbalisations.

De son côté, le dealer explique que "beaucoup ont arrêté. Ils ont cherché une semaine et puis, ils ont laissé tomber. C’est positif pour eux, sourit-il. Par contre, d’autres se sont mis à fumer la coke… ", a-t-il déclaré, gardant l’espoir de voir venir de beaux jours.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Drogues - Toulouse - Trafic - Cocaïne - Effondrement

Aller plus loin

Grosse prise de cannabis marocain en France

Les gendarmes de la Section de recherches de Montpellier ont réussi à interpeller deux présumés trafiquants de drogue et à saisir 810 kilos de résine de cannabis marocain et...

Ces articles devraient vous intéresser :

« L’Escobar du désert » fait tomber Saïd Naciri et Abdenbi Bioui

Plusieurs personnalités connues au Maroc ont été présentées aujourd’hui devant le procureur dans le cadre de liens avec un gros trafiquant de drogue. Parmi ces individus, un président de club de football.

"Lbouffa" : La cocaïne des pauvres qui inquiète le Maroc

Une nouvelle drogue appelée « Lbouffa » ou « cocaïne des pauvres », détruit les jeunes marocains en silence. Inquiétés par sa propagation rapide, les parents et acteurs de la société civile alertent sur les effets néfastes de cette drogue sur la santé...

Boufa, la drogue qui terrifie le Maroc

Le Maroc mène des actions de lutte contre les drogues dont la « Boufa », une nouvelle drogue, « considérée comme l’une des plus dangereuses », qui « envahit certaines zones des villes marocaines, en particulier les quartiers marginaux et défavorisés. »

"L’boufa", la nouvelle menace pour la société marocaine

Le Maroc pourrait faire face à une grave crise sanitaire et à une augmentation des incidents de violence et de criminalité, en raison de la propagation rapide de la drogue «  l’boufa  » qui détruit les jeunes marocains en silence.

Pufa, la "cocaïne des pauvres" qui déferle sur le Maroc

Pufa, la « cocaïne des pauvres » s’est installée progressivement dans toutes les régions du Maroc, menaçant la santé et la sécurité des jeunes. Le sujet est arrivé au Parlement.

Le Maroc face à la menace de la « Poufa », la cocaïne des démunis

Le Maroc renforce sa lutte contre la « Poufa », une nouvelle drogue bon marché, connue sous le nom de cocaïne des pauvres », qui a non seulement des répercussions sociales, notamment la séparation des familles et une augmentation des suicides et des...