Drones, armes de précision, technologies furtives… Le Maroc renforce ses relations et développe les contacts avec les entreprises de défense pour moderniser ses capacités aériennes, rapporte le site spécialisé Defense News. Aux yeux des responsables marocains, l’utilisation de drones au combat est « un élément clé de leurs efforts de modernisation militaire », fait savoir Samuel Ramani, expert en défense à l’Université d’Oxford. « Les États-Unis ont été les plus déterminants à encourager l’accès du Maroc aux armes furtives, en particulier aux drones américains, aux munitions à guidage de précision ainsi qu’aux munitions à guidage laser », a-t-il ajouté.
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« Les achats marocains d’armes en 2020 complètent d’autres efforts visant à renforcer la modernisation et l’interopérabilité. Plus particulièrement, en 2019, le Maroc a acquis 36 hélicoptères d’attaque AH-64E Apache (24 nouveaux, 12 en option), plus de 2 400 BGM-71-4B-RF TOW 2A (missiles) pour augmenter ses capacités de défense intégrées, 25 chasseurs F-16C/D Block 72 avec des munitions air-sol supplémentaires, en plus du soutien pour améliorer l’intégration des systèmes et la maintenance des chasseurs », a déclaré Aram Nerguizian du think tank « Center for Strategic and International Studies », ajoutant que l’accent a été logiquement mis sur l’amélioration des attaques air-sol et l’articulation avec les forces terrestres.
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Le Maroc s’apprêtait à signer un accord avec l’administration Trump pour l’acquisition de quatre drones MQ-9B SeaGuardian en décembre dernier, suivi de l’achat de 12 drones Bayraktar TB2 de moyenne altitude et de longue endurance à la société turque Baykar dans le cadre d’un accord de 70 millions de dollars, rapportait Reuters. « Les États-Unis et la Turquie travaillent ensemble pour renforcer les capacités furtives du Maroc, alors que 12 drones Bayraktar TB2 arriveront bientôt au Maroc », a indiqué Samuel Ramani.
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« La stratégie militaire marocaine repose sur la diversification des sources d’armes en provenance de l’étranger », a par ailleurs noté Mohammad Shkeir, expert marocain en affaires militaires et sécuritaires. « Bien que les États-Unis soient le principal fournisseur d’armements du Maroc, cela ne l’a pas empêché d’acquérir les armes dont il a besoin auprès des pays européens : l’acquisition du satellite de renseignement Mohammed VI de la France, et l’achat de frégates de Belgique et d’Italie, et les négociations sont aussi en cours pour acquérir des frégates navales d’Italie », a-t-il ajouté.