
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) vient d’annoncer la date de l’Aïd al-Adha en France. Cette fête intervient le 10ᵉ jour du mois de Dulhijja (12ᵉ mois lunaire).
Les cours d’arabe pourraient faire leur entrée dans le système éducatif français, si le gouvernement suit les recommandations du dernier rapport remis au premier ministre Jean-Marc Ayrault. Mais ce n’est pas tout, le rapport propose de revoir complètement le système d’intégration à la française.
Le rapport, vendredi à Jean-Marc Ayrault, est axé sur l’égalité des droits et la lutte contre les discriminations. L’approche des élections municipales en France et la montée du Front National pourraient mettre au placard cette "politique repensée" de l’intégration. Voici brièvement ce que recommande le rapport :
• Dimension "arabe orientale" de la France : la France doit assumer la dimension "arabe-orientale" de son identité et sortir de son attitude post-coloniale.
• Des cours d’arabe : valoriser l’enseignement de l’arabe dans les écoles.
• Journée de commémoration sur les apports des migrants avec la création d’un musée des colonisations.
• Retour du voile à l’école. Le rapport recommande de supprimer les dispositions légales discriminatoires concernant le voile. En clair, la fin de l’interdiction du voile à l’école. De même, la fin de la circulaire empêchant les femmes voilées de faire des sorties scolaires.
• Fin du mot "intégration". "Symboliquement, l’abandon du terme peut constituer un signal fort pour celles et ceux qui sont soumis à cette injonction au quotidien et à tort".
Un rapport mort-né ?
Quelques heures à peine après la publication du rapport, aucun membre du gouvernement ne veut en assumer la paternité. Pour le Président de la République François Hollande, le rapport ne reflète pas du tout la position du gouvernement.
Même son de cloche chez le Chef du gouvernement Jean-Marc Ayrault selon qui, "le gouvernement ne veut évidemment pas réintroduire les signes religieux à l’école". Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, est plus catégorique et dit ne pas du tout se reconnaître dans les propositions du rapport.
Et comme on s’y attendait, la droite en profite pour attaquer le gouvernement sur son communautarisme, à l’exemple de François Fillon, qui estime que le "rapport sur la politique d’intégration remis au Premier ministre s’inscrit dans la logique d’une France communautarisée et désunifiée".
Le président de l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP), Jean-François Copé, s’insurge. "Notre République serait en danger si vous cédiez à cette tentation en mettant en œuvre, ne serait-ce qu’à minima, un rapport dont l’intention est de déconstruire cette République". Au moins tout est dit. Le rapport au placard.
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