À en croire l’étude "Pandémie du coronavirus : grand impact sur la communauté marocaine en Espagne", réalisée par le Think Tank policy centre for the new south, la crise économique et sanitaire aura des conséquences néfastes sur les 812 412 ressortissants marocains installés en Espagne, en plus des 250 000 naturalisés depuis l’année 2 000.
La fermeture des frontières et la suspension de toutes les liaisons entre les deux pays, depuis le 12 mars dernier, ont contraint une grande partie des MRE à arrêter leurs activités, en raison du confinement obligatoire.
À l’image de la crise économique de 2009-2013, le rapport dresse des perspectives négatives pour les travailleurs saisonniers en particulier, soulignant que l’impact de la crise est susceptible de s’étaler au-delà de la période de l’état d’urgence.
Pour appuyer cette hypothèse, le rapport s’est basé sur le cas des 6 500 femmes marocaines, engagées dans les champs de fraises à Huelva. 9 000 autres travailleuses sont toujours bloquées au Maroc.
Le chômage devra également frapper deux autres secteurs fragiles, notamment la construction et la restauration, en raison de la perte des permis de travail, a souligné le rapport.
L’étude n’a pas manqué de soulever la baisse drastique des transferts des MRE, dont l’apport au PIB marocain a été évalué à 6 % en 2018, soit 662 millions d’euros, selon la banque centrale d’Espagne.