Le processus de flexibilité du dirham marocain s’accélère
Le Maroc veut franchir une nouvelle étape dans le processus de flexibilité du dirham.
Le coronavirus a déjà des conséquences sur l’économie mondiale en général et sur celle marocaine en particulier. Mais le dernier rapport de l’agence de notation américaine Fitch Ratings, indique que le royaume pourrait surmonter cette crise économique.
Selon le rapport de l’agence de notation américaine Fitch Ratings, le déficit du compte courant du Maroc représentait 4,6 % de son produit intérieur brut (PIB) en 2019, soit plus de quatre fois supérieur à la moyenne mondiale de 0,9 %. Et au regard de la situation actuelle, il devrait encore augmenter.
La crise sanitaire mondiale liée au COVID-19 aura un impact important sur le secteur du tourisme au Maroc, souligne le rapport. De même, les envois de fonds de la diaspora marocaine à travers le monde, qui représentent 6 % du PIB du pays, seront également frappés de plein fouet tandis que la sécheresse en cours affectera les exportations agricoles.
L’agence de notation américaine précise par ailleurs que la baisse des prix du pétrole réduira la pression sur les importations du Maroc, puisque les importations d’énergie représentent 6,9 % du PIB du pays. La baisse de la demande de carburants en raison de l’état d’urgence sanitaire décrété, contribue également à la réduction de la facture énergétique du royaume.
Malgré l’effet coronavirus, Fitch Ratings assure que le Maroc a le potentiel de surmonter les défis de la crise sanitaire mondiale, et ce, grâce à sa volonté d’ajuster la flexibilité de son régime de change. Pour l’agence américaine de notation, la flexibilité du dirham renforcerait considérablement la capacité d’absorption des chocs du royaume et permettrait également à Bank al-Maghrib (BAM) de passer à une politique monétaire ciblant l’inflation.
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