
En 2023, malgré les chocs endogènes, la conjoncture internationale et la stagnation de l’activité, le secteur de l’immobilier au Maroc a montré sa résilience. Et, les perspectives pour l’année prochaine s’annoncent meilleures.
Crise dans le secteur de l’immobilier ? Taoufiq Hjira n’y croit pas. Convaincu, le ministre istiqlalien de l’Habitat souligne que le secteur de l’immobilier s’inscrit toujours dans une dynamique croissante aussi bien en termes de demande qu’en termes de production et d’investissements, en dépit de la crise financière internationale dont les effets commencent à toucher un certain nombre de secteurs.
Chiffres à l’appui, il avance que les indicateurs clefs du secteur de l’immobilier du mois de janvier 2009 confirment la poursuite de la tendance haussière de ce secteur. Depuis cette date, l’encours du crédit à l’immobilier a enregistré une progression de 1% en passant de 143,2 milliards de dirhams à 144,7 MMDH entre décembre 2008 et janvier 2009 : "Les crédits accordés aux particuliers ont augmenté de près 1 MMDH pour atteindre un encours total de 98,9 MMDH et ceux octroyés aux promoteurs ont progressé de près de 600 millions de Dhs pour s’établir à fin janvier 2009 à près de 45,8 MMDH", précise Taoufiq Hjira, qui fait observer dans le même sens que la consommation de ciment, a atteint 1115 milles tonnes au mois de janvier 2009 contre 764 milles tonnes pour le mois précédent, soit une hausse de 45%.
Quid de la baisse des prix du m2 ? Sans aller par quatre chemins, Taoufiq Hjira reconnaît que le prix du m2 a quand même baissé : "C’est vrai que la baisse n’est pas encore aussi importante pour pouvoir profiter à l’ensemble des citoyens, mais on peut dire qu’aujourd’hui les prix du m2 reviennent à leur état maroco-marocain". Il considère d’ailleurs que c’est le point positif de l’impact de la morosité de la conjoncture sur le secteur immobilier. Mais au-delà, deux principales raisons expliquent, selon lui, ce retournement de conjoncture : la mobilisation du foncier public et la crise observée au niveau de l’immobilier de luxe.
Encore faut-il savoir s’il faut attendre qu’une catastrophe économique se produise pour que les prix dans l’immobilier reviennent à la normale ? Trop, c’est trop quand même ! La hausse incessante et exagérée des prix constatés depuis quelques années dans l’immobilier, en absence de mesures de régulation, risquerait, tôt ou tard, de freiner les efforts déployés à plusieurs niveaux pour permettre au citoyen de s’offrir un toit décent…
Source : La Nouvelle Tribune - H. Z.
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