Croissance, Mezouar confirme

14 juillet 2008 - 20h11 - Economie - Ecrit par : L.A

Salaheddine Mezouar, ministre de l’Economie et des Finances, a toutes les raisons d’afficher la mine des grands jours. Vendredi 11 juillet, ce dernier a réuni la presse pour défendre les choix du gouvernement en matière de budget. Pour lui, le pays s’en tire bien malgré la panne du dialogue social et des tensions liées à la cherté.

« L’exécution de la loi des Finances 2008 se déroule conformément aux prévisions. Un seul et unique poste a été touché : la Compensation », affirme Mezouar. Le budget de la Compensation, pour cette année, a en effet explosé de 178% à fin mai. Initialement de 20 milliards de DH, la charge de la Compensation devra dépasser les 40 milliards à la fin de l’exercice. A part cela, tous les indicateurs sont au vert. La croissance est au beau fixe grâce à la demande intérieure et aux différents investissements.

Le ministre persiste et signe : « 6,8% comme prévu dans la loi des Finances » alors que le Haut commissariat au Plan (HCP) table sur 6,2%. « Le HCP est beaucoup plus prudent que les Finances dans l’élaboration de ses calculs. Mais nos chiffres sont souvent beaucoup plus proches de la réalité que les prévisions du HCP », explique Mezouar. Ce dernier se projette déjà sur 2012 : « La moyenne de la croissance sur les cinq années à venir sera de 6,5% ». Il n’oublie pas de rappeler que « ces performances interviennent dans un contexte international défavorable ». Cela prouve bien à quel point l’économie du pays est solide. « Cette résistance à la morosité n’est possible que parce que notre économie a opéré de vraies ruptures », martèle le ministre. Ces ruptures sont multiples. L’on trouve la diversification des sources de croissance et l’émergence de nouveaux secteurs locomotives. Il y a également le décrochage graduel de l’emprise de la céréaliculture et la maîtrise de l’inflation. Celle-ci devrait se situer aux alentours de 2,8%, soit 8 points de plus que les prévisions de la loi des Finances (2%).

Le ministre cite aussi l’amélioration des conditions de financement de l’économie. L’Etat s’endette moins et mieux en profitant au maximum des avantages du marché. A fin mai 2008, les intérêts de la dette s’élèvaient à 8,5 milliards de DH, soit 5,2% de moins que le montant servi à la même période de 2007. Seul bémol, le niveau de précarité sociale qui touche 21% des Marocains. « Les fruits de la croissance ne sont pas perceptibles par tout le monde, c’est l’un des effets pervers du système de compensation actuel. Un meilleur ciblage s’impose », affirme Mezouar.

Source : L’Economiste - Nabil Taoufik

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