Rage : un voyage au Maroc qui a tourné au drame à Reims ?

Une femme est décédée lundi au centre hospitalier de Reims après avoir été griffée par un chat sauvage lors d’un voyage dans un pays du Maghreb. S’agit-il du Maroc ?

La rage continue de tuer en France. Jeudi, l’Institut Pasteur a annoncé le décès d’une patiente ayant succombé au virus de la rage lundi. L’hôpital a fait savoir qu’elle s’était présentée aux urgences le 7 octobre, accompagnée d’un homme et que tous deux avaient été « blessés par un chat dans un pays du Maghreb quelques semaines auparavant », rapporte Le Parisien « Dès son hospitalisation, l’équipe médicale a identifié que la patiente présentait les signes cliniques compatibles avec une suspicion de diagnostic de rage. Malgré une prise en charge rapide en réanimation, la patiente est décédée », indique le communiqué transmis par le CHU de Reims. Préventivement pris en charge (vaccination prophylactique post-exposition et surveillance), le patient est lui hors de danger et a pu rentrer chez lui.

« La France est officiellement reconnue indemne de rage (hors chauves-souris) depuis 2001 et le dernier cas autochtone chez l’homme remonte à 1924 », a rappelé l’hôpital dans son communiqué. Depuis 1970, « 25 cas de rage ont été observés chez l’homme en France métropolitaine, tous ayant contracté la maladie à l’étranger dans des zones où circule le virus, pour la quasi-totalité suite à une morsure par un animal malade ». Si la transmission interhumaine de la rage « n’a jamais été démontrée, malgré le nombre élevé de cas dans le monde, en dehors de la transmission par greffes », « l’Agence régionale de santé Grand Est a identifié les soignants en contact direct avec cette patiente pour que soit évaluée au cas par cas la nécessité d’une vaccination antirabique », a ajouté l’hôpital. La gravité de la maladie déclarée voire le risque théorique oblige.

Ce pays du Maghreb où la Française a été griffée par un chat sauvage serait-il le Maroc ? Plus de 400 cas de rage animale et plus de 20 morts sont recensés chaque année dans le royaume en dépit de la stratégie nationale qui repose sur trois axes : la vaccination des chiens à propriétaires, l’élimination des chiens errants et la sensibilisation notamment en milieu rural.