La population européenne ne pourra rester stable à l’avenir que grâce à l’apport de l’immigration, selon une étude présentée jeudi 21 août à Berlin et portant sur les 27 pays membres, la Norvège, l’Islande et la Suisse. Sans migrants, la population totale dans l’Union européenne diminuerait de 52 millions pour s’établir à 447 millions en 2050, selon les chercheurs qui ont participé à cette étude de l’Institut berlinois pour la population et le développement, qui sera publiée en septembre par le magazine Géo.
Depuis les années 50, la part de la population de l’UE dans la population mondiale n’avait pu rester stable que grâce à l’entrée de nouveaux Etats membres. « Le prochain pas pour conserver cette position de force dans le rapport démographique global serait l’entrée de la Turquie », suggère l’Institut dans ses conclusions. Un bas niveau des naissances est observé dans les 27 pays de l’UE, même si la situation est très différenciée selon les régions et les Etats membres. Des pays comme l’Allemagne et l’Italie ont des populations relativement âgées et en déclin, particulièrement dans les zones rurales périphériques.
Au contraire, dans des pays plus dynamiques sur les fronts des naissances et de l’immigration comme la France, l’Irlande ou la Norvège, la population totale tend à croître, et elle reste au moins stable dans les campagnes. Les systèmes sociaux favorables aux familles et les programmes d’encouragement à la natalité, y compris dans les régions peu peuplées, ainsi qu’un développement équilibré sur le territoire, expliquent partiellement ce dynamisme. C’est par exemple le cas en Islande et en Norvège.
La politique démographique de la France obtient aussi des résultats. En l’an 2000, il y avait en France 23 millions d’habitants de moins qu’en Allemagne. Selon les chercheurs, la France devrait avoir dépassé l’Allemagne d’ici 2050 par le nombre de ses habitants.
Source : L’Economiste