Les violences de M’jid El Guerrab avec arme, qui ont conduit la victime à une inaptitude totale à travailler pendant une semaine, constituent un délit pour lequel le prévenu encourt une peine allant jusqu’à trois ans d’emprisonnement et une amende de 45 000 euros, rapporte l’AFP. Le parquet, ayant établi divers témoignages identiques sur l’extrême violence des coups portés par M’jid El Guerrab, il revient désormais au juge d’instruction en charge de l’enquête, de prendre la décision ultime d’une probable tenue d’un procès.
Les faits remontent au 30 août 2017, à Paris, où Boris Faure, alors premier secrétaire du PS de la Fédération des Français de l’étranger, avait reçu deux coups de casque à la tête de la part de M’jid El Guerrab, député de LREM des Français de l’étranger. Boris Faure avait dû être opéré en urgence dans la nuit, l’expertise médicale ayant prouvé que son pronostic vital avait été engagé.
Le départ, en fin d’année 2016, de M’jid El Guerrab, un élu français d’origine marocaine, du PS pour le parti La République en marche, est à la base du contentieux né entre les deux hommes. "M. El Guerrab a répondu à une violence qui lui a été faite. Il le regrette amèrement et il a présenté ses excuses à monsieur Faure, lors de la confrontation", a réagi son avocat Yassine Yakouti.
Face à la vive polémique déclenchée par cette affaire, M’jid El Guerrab a démissionné du parti présidentiel, sans pouvoir quitter, malgré les appels insistants de son bord politique, son mandat parlementaire qu’il assurait.