Délocalisation d’un diplôme canadien pré-universitaire

2 octobre 2007 - 00h31 - Monde - Ecrit par : L.A

L’Institut polytechnique de Casablanca délocalise un nouveau diplôme à partir de cet automne. Le diplôme d’études collégiales (DEC) sera offert aux étudiants marocains, en collaboration avec le Centre d’enseignement général et professionnel (CÉGEP) de Matane, situé dans la région de la Gaspésie, au Québec. Deux programmes seront proposés pour la première année, soit sciences humaines et sciences de la nature.

La formation, d’une durée de deux ans, débouchera sur un diplôme reconnu à la fois par le Maroc et le ministère de l’Education du Québec. Le DEC correspond, au Canada et aux Etats-Unis, au bac + 1.

En Europe, il est généralement assimilé au bac, bien que dans certains cas, on le considère aussi comme une classe préparatoire. Bref, il est indispensable pour tous ceux qui souhaitent déposer leur dossier d’admission dans une université canadienne. « Les étudiants marocains qui arrivent au Canada sont souvent obligés de commencer par une année de mise à niveau », confie Marie Lacerte, de l’Institut polytechnique. « Ce DEC leur épargne cette année, en plus de les familiariser avec le système scolaire québécois avant le grand départ », poursuit-elle. Car il faut bien le dire, une fois là-bas, les jeunes voyageurs en ont déjà bien assez avec l’adaptation au climat et à la culture.

A ce jour, plusieurs dizaines de candidats ont passé les entretiens d’admission. La session devrait normalement débuter en octobre, et les responsables du CÉGEP pensent pouvoir constituer quatre classes. Ouvertes à tous ceux disposent d’un bac ou du niveau bac, peu importe l’âge, l’admission à ces formations est suspendue à un test d’évaluation des aptitudes, à commencer par l’anglais et le français. Le prix de la formation s’aligne sur celui du marché, autour de 56.000 DH par année.

Les deux programmes de sciences seront dispensés à la fois par des enseignants marocains et canadiens. Pour Marie Lacerte, ce qui compte avant tout est la compétence. « Dans les milieux professionnels, l’expérience pratique des diplômés au Canada est appréciée. Ils sont reconnus pour être opérationnels dès le premier jour d’embauche ! C’est que les formations sont très axées sur le développement des compétences, notamment par le biais de l’enseignement par projets ».

Épreuve finale

Au terme des trois cours de formation générale commune en langue d’enseignement et littérature, l’étudiant doit réussir une « épreuve uniforme » pour obtenir le DEC. Le but de cet examen de français est de vérifier que le candidat possède les compétences suffisantes en lecture et en écriture, pour comprendre des textes littéraires et pour énoncer un point de vue critique qui soit pertinent, cohérent et écrit dans une langue correcte.

La nature de l’épreuve est une dissertation critique, qui doit être rédigée à partir de textes littéraires sur lesquels il appuie sa réflexion. Il dispose de quatre heures et demie pour prendre connaissance des textes littéraires qui lui sont proposés et rédiger un texte de 900 mots.

L’Economiste - Marie-Hélène Giguère

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Canada - Casablanca - Etudiants - Education - Formation

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : indignation après l’assassinat d’une enseignante par un élève

Au Maroc, la Fédération nationale de l’enseignement (FNE, affiliée à l’Union marocaine du travail) appelle à une mobilisation forte et immédiate après l’agression violente d’une enseignante par un élève ayant entraîné la mort de celle-ci.

Le Maroc veut le retour des MRE

Le Maroc met les moyens pour faire revenir ses cerveaux. Une enveloppe budgétaire conséquente, et inédite, vient d’être spécifiquement allouée pour inciter les compétences marocaines expatriées à contribuer à l’effort national de recherche et...

Maroc : un manuel scolaire aux couleurs "LGBT" fait polémique

Le Parti de la justice et du développement (PJD) a demandé le retrait des manuels scolaires dont les couvertures sont aux couleurs du drapeau LGBT.

Maroc : constat inquiétant pour les élèves

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié les résultats du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) pour 2022, révélant des difficultés majeures dans l’apprentissage au sein de l’école...

Maroc : une école mise en vente avec ses élèves ?

Au Maroc, un agent immobilier se retrouve malgré lui au cœur d’une polémique après avoir publié une annonce de vente d’une école privée en incluant les élèves.

L’arabe obligatoire dans une école en Belgique

Un établissement catholique flamand propose un cours d’arabe obligatoire à ses élèves de dernière année, une initiative inédite en Belgique.

C’est la fin des auto-écoles sauvages au Maroc

Le ministre du Transport et de la logistique, Mohamed Abdeljalil, a annoncé une série de réformes concernant les auto-écoles, tant au niveau des conditions d’octroi, de suspension et de retrait des licences que de la formation des instructeurs.

Maîtrise de l’anglais : le Maroc à la traîne

Alors que les Marocains délaissent de plus en plus le français pour l’anglais, le Maroc est encore à la traîne quant à la maitrise de langue de Shakespeare.

Pénurie de médecins au Maroc : Le système de santé à bout de souffle

La pénurie de médecins persiste au Maroc. Par ailleurs, la réduction de la durée de formation en médecine suscite actuellement une vive protestation de la part des étudiants.

Maroc : des notes trop gonflées dans les écoles privées ?

Au Maroc, le phénomène des « notes gonflées » continue de sévir dans des écoles privées. C’est du moins le constat fait suite à la fuite de certains relevés de note sur les réseaux sociaux après la publication des résultats du BAC 2024.